30 juin 2008

« Les longues maladies dans le collimateur de la Sécu »

Le Parisien, Libération, Le Figaro économie, La Croix, Le Monde, L’Humanité, La Tribune, Les Echos

Le Parisien constate en effet que « les propositions du patron de la Sécu, Frédéric Van Roekeghem, ont déclenché une jolie tempête », hier.

« Pour économiser 250 millions d'euros en 2009, il propose en effet que la Cnam ne rembourse plus qu'à 35 % au lieu de 100 % certains médicaments liés aux ALD et de modifier les critères d'accès à la prise en charge à 100 % », rappelle journal.

Le quotidien remarque que « le recadrage ne s'est pas fait attendre. «Il n'y a aucune remise en cause du remboursement à 100 % des affections longue durée», a immédiatement réagi Eric Woerth, ministre du Budget ».

Le Parisien relève que « près de 8 millions de personnes souffrent d'une trentaine de pathologies graves dûment listées par la Sécu. […] Avec une progression de 4 % par an, leur nombre passerait à... 12 millions de personnes à l'horizon 2015, selon les projections de la Cnam. Un choc pour la Sécurité sociale, qui peine toujours à réduire son déficit »

Le journal ajoute qu’« en 1992, les ALD représentaient la moitié des remboursements maladie. On en est à 60 % aujourd'hui, et ce chiffre ne cesse d'augmenter ».

Le quotidien note qu’au siège de la Cnam, on précise que « beaucoup de médicaments de confort sont mis dans la catégorie à 100 % alors qu'ils n'ont qu'un service médical rendu faible. Ce sont ces médicaments qui ne seraient plus remboursés qu'à 35 %, les mutuelles prenant en charge le reste ».

Le Parisien observe : « Encore faut-il que celles-ci soient d'accord. Pour faire passer la note, la Sécurité sociale leur propose en échange de baisser le prix de certains médicaments ».

Le journal relève que « du côté des associations de patients, on fait aussi la grimace », puis indique qu’« on s'alarme bien davantage de l'autre suggestion du directeur de la Cnam : «Réserver le bénéfice des ALD aux pathologies véritablement longues et coûteuses» ».

Le quotidien livre les propos de Gérard Raymond, président de l'Association française des diabétiques, qui déclare qu’« on va exclure 650 000 à 700 000 diabétiques, alors que cela ne va rapporter que 50 millions d'euros par an d'économies. C'est absurde et dangereux ».

La Croix retient pour sa part que « la Sécurité sociale vise les affections de longue durée », et note que « politiquement, le sujet est explosif ».

Le Figaro économie aborde les « tempêtes sur les projets d’économies de la Sécu », relevant que « l’assurance-maladie provoque un tollé ».

L’Humanité titre sur sa Une que « pour soigner la Sécu, ils saignent les malades », tandis que Libération parle de Sécurité sociale « en cure de déremboursement ».

Les Echos notent que « même limitée, la réforme suscite de vives réactions ».

La Tribune constate également que « le plan d’économies provoque un tollé », et indique que Roselyne Bachelot « a annoncé hier sur France 2 que le gouvernement tranchera «vers le 15 juillet» sur les propositions de l’assurance-maladie ». (Rapport de l'assurance-maladie à télécharger sur le site du Figaro)

Revue de presse Mediscoop le 25 juin 06

26 juin 2008

« Les militants pro-euthanasie se déchirent »


Le Parisien constate en effet que « le principal mouvement pro-euthanasie, l’Association pour le droit de mourir dans la dignité, est le théâtre depuis quelque temps de grosses divisions ».
Le journal indique qu’« après la démission de plusieurs responsables, c’est désormais au tour de son vice-président, Gilles Antonowicz, de quitter le navire ».
Le quotidien remarque que l’avocat « dénonce les dérives de cette association ».
Le Parisien livre les propos de Gilles Antonowicz, qui déclare notamment : « Je ne suis plus du tout d’accord avec la ligne de l’ADMD. Il y a toujours eu deux courants au sein de l’association. Ceux qui, comme moi, sont pour l’euthanasie en fin de vie dans le cas de maladies incurables. Et ceux qui sont pour le droit au suicide assisté, quel que soit l’état de le personne qui le demande ».
« Depuis l’arrivée de Jean-Luc Romero [nommé à la tête de l’association en septembre 2007], le second courant a pris le dessus », poursuit l’avocat.Le quotidien relaie la réaction de Jean-luc Romero, qui déclare que « ce conflit idéologique est une fausse excuse » et « est plutôt une affaire de gros sous ». Gilles Antonowicz répond de son côté que « ce n’est pas une question d’argent ».

Revue de presse Mediscoop du jeudi 26 juin 2008

16 juin 2008

« Le donneur d'organes n'était pas mort »


Le Monde revient sur une page sur ce « dossier qui suscite émotion et réflexion chez les professionnels de la réanimation médicale et chez les responsables chargés de la bioéthique ».

Et qui « les oblige à se demander quels critères objectifs permettent de dire à partir de quand un malade sur lequel on pratique une réanimation peut être considéré comme un donneur d'organes ».

Le journal relève en effet que « début 2008, à Paris, un homme âgé de 45 ans présente, sur la voie publique, tous les symptômes d'un infarctus du myocarde massif. […] Intervention quasi immédiate du SAMU, qui confirme le diagnostic ».
Le Monde indique qu’« une réanimation est mise en oeuvre moins de 10 minutes après l'accident cardiaque. Elle ne permet pas d'obtenir une reprise spontanée des battements du coeur. La présence voisine du groupe hospitalier de La Pitié-Salpêtrière, où l'on peut pratiquer une dilatation des artères coronaires, fait que les médecins choisissent de poursuivre les manoeuvres de réanimation durant le transport en urgence vers le service spécialisé ».

Le quotidien note qu’« à l'arrivée, le coeur ne bat toujours pas et […] l'équipe des cardiologues estime que la dilatation coronarienne n'est techniquement pas réalisable. Les médecins commencent dès lors à considérer leur patient comme un donneur potentiel d'organes ».

Le Monde remarque qu’après 1h30 de massage cardiaque « sans résultat apparent », les chirurgiens devant pratiquer les prélèvements d'organes « ont la très grande surprise de découvrir que leur patient présente des signes de respiration spontanée, une réactivité pupillaire et un début de réaction à la stimulation douloureuse ».

Le journal cite le compte rendu d'une réunion du groupe de travail sur les enjeux moraux des prélèvements d'organes "à coeur arrêté" au sein de l'"espace éthique" de l'AP-HP, qui note qu’« après plusieurs semaines émaillées de complications graves, le patient marche et parle, les détails concernant son état neurologique ne sont pas connus ».

Le quotidien note que « plusieurs autres réanimateurs […] évoquent des situations "où une personne dont chacun était convaincu du décès survivait après des manoeuvres de réanimation prolongées bien au-delà des durées habituelles" ».
Le Monde relève qu’« un tel cas n'aurait pas pu survenir avant 2007, quand la pratique des prélèvements "à coeur arrêté" n'était pas autorisée en France ».

Le journal cite l'Agence de la biomédecine, qui précise pour sa part que ce cas « est celui d'un patient pour lequel la mort n'a jamais été constatée », et qui indique que « cette pratique est instaurée depuis plusieurs années dans un certain nombre de pays étrangers ».

Le Monde relève qu’en France, depuis 2007, « le programme expérimental de prélèvement "à coeur arrêté" a permis de disposer d'une soixantaine de greffons supplémentaires.

Revue de presse Mediscoop du 11 juin 08

« 230 millions d'euros pour les soins palliatifs »

Le Figaro constate que « 3 ans après l'adoption de la loi Leonetti sur les droits des patients en fin de vie, la France accuse encore un important retard d'accompagnement des derniers moments des malades et du soulagement qui pourrait leur être apporté ».

« Dans ce contexte, le plan de Nicolas Sarkozy pour le développement des soins palliatifs était attendu avec une certaine impatience », remarque le journal.


Le quotidien indique qu’« aujourd'hui, [le chef de l’Etat] en dévoile les contours lors de sa visite au centre hospitalier de Bourges où le fonctionnement des équipes mobiles de soins palliatifs a été jugé exemplaire par l'Élysée ».

Le Figaro explique que « le premier objectif […] est de doubler la prise en charge des malades en soins palliatifs d'ici à […] 2012. 200 000 malades pourraient ainsi bénéficier de cette prise en charge ».
Le journal ajoute que « l'accompagnement se développera également grâce à la création de 75 équipes mobiles - elles sont actuellement 337 - capables d'intervenir dans les hôpitaux comme dans les maisons de retraite ou à domicile et des réseaux «soins palliatifs» ».

Le Figaro remarque que « ce déploiement de moyens et d'installations, chiffré à 230 millions d'euros et financé par la franchise médicale, devrait permettre de réduire les fortes inégalités régionales en matière de soins palliatifs. Mais il insiste aussi largement sur la diffusion de la culture des soins palliatifs ».

Le Parisien relève également, sur une page, que « le président promet de débloquer 230 millions d'euros, notamment pour augmenter le nombre d'unités de soins palliatifs. […] Pour l'instant, il n'en existe que 90 dans l'Hexagone, une dizaine de départements en sont dépourvus ».

Le quotidien se penche sur le cas d’une patiente de l'USP de l'hôpital Paul-Brousse de Villejuif (Val-de-Marne), qui « souffre d'un cancer très agressif », puis livre les propos du Dr Sylvain Pourchet, chef de l’unité de soins palliatifs de l’hôpital, qui constate que « peu de gens connaissent la possibilité qu’offrent les soins palliatifs ».


Libération note aussi que « Sarkozy sort son plan «soins palliatifs », et relève que ce « plan s’inscrit totalement dans la logique actuelle que résume le Dr Régis Aubry, responsable du comité de suivi du développement des soins palliatifs ».

Le praticien a ainsi déclaré que « la course aux moyens n’est plus à l’ordre du jour. L’urgence est de réfléchir à un changement de culture. […] C’est la formation, et la formation encore et toujours. Et bien sûr la formation contre la douleur où il reste bien des progrès à réaliser ».

La Croix consacre aussi près d’une page à ce plan pour « des soins palliatifs hors des murs de l’hôpital », qui « vise à multiplier par deux l’offre ».

Revue de presse Mediscoop le 13 juin 08

L’appel ordinal pour défendre le décret d’actes infirmiers

L’ONI a été créé pour défendre les usagers et la qualité des soins qui leurs sont dispensés : le niveau départemental étant aujourd’hui le seul opérationnel, la voix des élus départementaux doit se faire entendre. C’est le sens de l’appel du Conseil Départemental de Paris.

Considérant que le rapport de la HAS sur « les conditions de nouvelles formes de coopération entre professionnels de santé » souhaite révolutionner l’encadrement juridique des professions réglementées (et particulièrement celle des infirmières) pour « dépasser l’approche nécessairement restrictive d’une liste d’actes autorisés par profession pour évoluer vers une logique de mission », et propose « d’éviter que la référence aux actes constitue le mode exclusif d’autorisation d’intervention des infirmiers » (p 33) en souhaitant la « perte d’importance du décret d’actes » (p 34), qui encadre et réglemente strictement les conditions d’exercice de notre profession, et garantit par là même au patient de recevoir des soins de qualité,

Considérant que sur ce dossier la Haute Autorité de Santé (HAS) a abandonné sa rigueur méthodologique habituelle :
- Consultation publique de la HAS de 286 répondants anonymes
- Experts choisis par la HAS, où les représentations infirmières sont cruellement absentes
- Experts chargés de valider au titre de la HAS des documents élaborés par eux-mêmes au titre de la DHOS
- Etats Généraux de l’Organisation des Soins (EGOS) qui se sont passés des avis des infirmiers

Considérant les propos tenus par le Cabinet de la Ministre, retranscris dans la dépêche APM (Agence de Presse Médicale) du 6 juin 2008, où le ministère de la santé confirme sa volonté de transformer le décret d’actes en décret décrivant les missions des infirmiers, ce qui supposerait une modification du code de la santé publique pouvant intervenir dans le cadre de la loi "santé, patients et territoires" qui sera présentée à l’automne,

Considérant la publication en août 2005, de deux textes permettant la mise en œuvre des épreuves de vérification des connaissances des aides opératoires et aides instrumentistes, bénévoles ou indépendantes (décret n°2005-975 du 10/08/05 et son arrêté) pour régulariser la situation des chirurgiens du privé qui font tenir le rôle d’aide opératoire et aide instrumentiste à leur épouse ou à leur secrétaire pour des raisons financières, en lieu et place d’IBODE,

Considérant les propos tenus lors de la journée nationale de la chirurgie organisée par la Fédération hospitalière de France (FHF) le 20 juin 2007, sur la réduction du nombre des IADE et IBODE, et la création de "techniciens de blocs opératoires" pour remplacer des IBODE, demande régulièrement reprise par les chirurgiens qui siègent dans les groupes de travail de ministère sur la VAE des IBODE et l’évolution des métiers hospitaliers,

Considérant les propos tenus dans "Hôpitaux Magazine" d’octobre 2007 par la Conseillère technique à la DHOS (Direction de l’Hospitalisation et de l’Organisation des Soins) qui indique (page 26) « faut-il créer de nouveaux métiers dans le domaine de la santé ? La distance importante entre le niveau exigé pour les études médicales et celui des études des paramédicaux laisse envisager des niveaux intermédiaires, dans des domaines différents, qui permettraient de donner à des professionnels des compétences pour exercer des activités utiles aux personnes »,

Considérant, pour le maintien à domicile des personnes, la création de métiers du social formés en quelques jours ou quelques semaines, mais néanmoins autorisés à distribuer des médicaments, sans qu’elles en aient les compétences, à l’exemple des auxiliaires de vie, (formation de 3 mois contre 3 ans et demi après le bac pour les Infirmiers),

Considérant l’annonce du plan Alzheimer par la chargée de mission à la DHOS, le 27 mai 2008, lors d’Hôpital Expo, selon laquelle la DHOS préfère créer de nouveaux métiers pour assurer la coordination des soins et se doter "d’assistants de gérontologie", nouveau concept n’existant dans aucun pays européen.

Considérant qu’il n’y a aucune urgence à modifier de manière précipitée (et aussi définitive) notre Décret d’acte, dont la dernière réactualisation date du 29 juillet 2004, à moins qu’il ne s’agisse de légiférer avant la mise en place effective de l’Ordre National des Infirmiers, l’élection du premier Conseil National de l’ONI étant programmée pour le 25 novembre 2008,

Le Conseil Départemental de l’Ordre Infirmier de Paris :

- condamne cette perte d’importance du décret d’actes, donc la disparition de toute référence à des actes techniques et du contour définit de l’exercice illégal de la profession d’infirmier, ce qui rendrait possible toutes les dérives, en permettant à ce que des personnes non qualifiées puissent désormais pratiquer des soins infirmiers.

- dénonce cette volonté de créer de nouveaux métiers moins qualifiés et moins rémunérés pour des raisons uniquement comptables, au détriment de l’intérêt et de la sécurité du patient : brader ainsi les soins infirmiers n’est pas la meilleure solution pour concilier les impératifs d’économies de la santé, avec les droits du patient à se faire soigner par du personnel qualifié et de qualité.

- estime que le ministère veut faire passer à la « va vite » une réforme qui menace directement l’exercice même de notre profession et par là même l’intérêt des patients, avant de laisser le temps à notre profession de s’organiser par elle-même, via la création du Conseil de l’Ordre des Infirmiers,

- demande donc à la Ministre de retirer cette réforme de son projet de loi « Patients, Santé et territoire » (dite loi Bachelot), qui doit être soumis au vote du Parlement d’ici l’automne prochain,

- invite des autres Conseils Départementaux de l’ONI à se prononcer sur cette réforme, à communiquer leur position, à intervenir auprès des parlementaires de leurs départements, et à écrire au Conseil d’Etat pour informer des dangers de cette mesure. L’ONI a été créé pour défendre les usagers et la qualité des soins qui leurs sont dispensés : le niveau départemental étant aujourd’hui le seul opérationnel, la voix des élus départementaux doit se faire entendre.

- souhaite que les infirmières écrivent au ministère et à leurs parlementaires pour empêcher la disparition de ce garde-fou qui interdit à des personnes non titulaires d’un diplôme d’infirmier de prodiguer des soins infirmiers, et garantit par là-même aux patients de recevoir des soins de qualité.



Envoyé par ordre.infirmier75 à Association IDEES le 15 juin, 2008

05 juin 2008

« On attend encore trop aux urgences »


C’est ce que constate Le Parisien sur sa Une, notant que « 16 millions de personnes ont été admis l'an dernier dans l'un des 625 services d'urgences ».

Le journal relève que selon un sondage TNS Sofres pour la SFMU (Société francophone de médecine d'urgence), dévoilé aujourd’hui lors du deuxième congrès des urgentistes, à Paris, « 91 % [des Français] disent accorder une confiance massive aux structures d'urgences de soins ».

« Mais, quand on les interroge sur ce qui cloche, ils ne pointent que l'attente, ils sont 46 % à souligner âprement ce problème... », poursuit le quotidien.

Le Parisien remarque que « pourtant, la situation s’est sensiblement améliorée depuis 10 ans dans beaucoup d’établissements », et note que « les médecins urgentistes veulent dire stop aux idées reçues tout en revendiquant le rôle essentiel qu'ils jouent au sein de l'hôpital ».Le journal se penche sur la « médicalisation de services d'urgences, la généralisation du «réflexe» 15, la création de parcours de soins propres à chaque maladie, l’apparition d'une spécialité «médecine de l'urgence»... ».


Le quotidien indique que « pour faire connaître cette organisation complexe, les médecins présentent au congrès leur nouveau concept, le «juste soin» ».Patrick Goldstein, président de la SFMU, déclare à ce sujet : « Il faut que les patients sachent que notre but est de les emmener au bon endroit et au bon moment, même s'il faut faire des kilomètres. Ils gagnent du temps et des chances de survie. C'est ça le juste soin, adapté et efficace ».


Le Parisien livre en outre les propos du Pr Bruno Riou, chef du service des urgences à la Pitié-Salpêtrière (Paris), qui note que « les urgences sont les piliers du bon fonctionnement de l’hôpital », et indique qu’améliorer le temps d’attente « ne passera pas forcément par une augmentation des lits, mais par une meilleure gestion de ceux déjà existants ».


Revue de presse Mediscoop du mercredi 04 juin 2008

04 juin 2008

"Les Mots des derniers soins" - La démarche palliative dans la médecine contemporaine


Les Mots des derniers soins
La démarche palliative dans la médecine contemporaine

Quels soins donne-t-on à un malade qui va mourir ? Et que dit-on que l'on fait ? Que dit-il, lui, qui est placé dans l'incertitude profonde de son sort ? L'entend-on ? Comment l'entendre ? Et que lui répondre ? Bien souvent les questions qui se posent à l'approche de la mort sont laissées au non-dit. Et les silences se creusent entre pudeur et impuissance, respect et fuite, compréhension et angoisse.

Pour briser le silence, sans imposer un discours, ce livre manifeste une attention originale : en donnant largement la parole aux soignants et aux malades, il rappelle inlassablement la dissymétrie de leurs situations, insurmontable par principe. Mais ce faisant, il interroge ce qui se dit de part et d'autre, libérant ainsi une autre voie, celle de l'écoute comme possibilité et foyer de relations porteuses de sens.

De ces rapprochements de paroles et des multiples hésitations des soignants à définir leurs actes et leurs objectifs, il ressort que la mission même de la médecine demande à être repensée afin de fonder une « médecine de l'incurable », appelée à orienter la prise en charge d'un nombre grandissant de patients âgés ou malades chroniques pour lesquels la médecine n'a pas de certitude ou n'a plus d'espoir de guérison.

Un livre inhabituel donc, et d'autant plus nécessaire pour tous les acteurs du soin, à la fois immergés dans le pragmatisme de leur travail et confrontés à l'intime d'une existence unique exposée à l'épreuve abyssale de sa mort.

Langue français
Éditeur Les Belles Lettres
354 p. Index. Bibliographie. (2008)
ISBN-10 2251430199
ISBN-13 978-2-251-43019-5
Prix 21,00

03 juin 2008

On achève bien nos vieux !




Ce livre est un cri de colère et de révolte, le témoignage vivant d’un homme qui nous fait partager l’horreur, les souffrances et les émotions d’une maison de retraite banale. Jamais la vérité n’avait ainsi été dite.

Depuis plus de vingt-cinq ans, Jean-Charles Escribano est infirmier, au service des personnes âgées dépendantes. Sa compétence en organisation des soins est reconnue de tous.


Un jour de 2000, il est recruté dans un nouvel établissement. Très vite, son travail devient un combat quotidien : obtenir qu’on respecte les pensionnaires en actes et en paroles (que le personnel les vouvoie, tout simplement !), qu’on tienne leurs chambres propres et eux avec, qu’on veille à ce qu’ils mangent chaud...

02 juin 2008

Délais et durées d’action des doses de secours opioïdes chez les patients cancéreux

Par Laurent Labrèze (Bordeaux) Article commenté : Opioids for cancer breakthrough pain: a pilot study reporting patient assessment of time to meaningful pain relief.
Zeppetella G J of Pain and Symp Manag 2008 (35): 563-67.
Quel est le délai d’action moyen et la durée d’action des opioïdes à libération immédiate utilisés quotidiennement par les patients cancéreux souffrant de douleurs chroniques nociceptives ? Telle est la question posée pour cette étude rétrospective anglaise ayant concerné une cinquantaine de patients cancéreux (poumon, sein, prostate).
Ils ont été répartis en cinq groupes de 10 en fonction du traitement des ADP (accès douloureux paroxystiques) : morphine, oxycodone, hydromorphone, méthadone et fentanyl. L’évaluation de l’efficacité a été faite par une échelle de soulagement à 11 points (0 à 10). Les sites douloureux les plus fréquents étaient la région lombaire, le dos, le thorax, l’abdomen et la ceinture scapulaire.
Le nombre moyen d’ADP est de 4 par jour (de 1 à 8). La durée moyenne des ADP était de 35,2 min (de 15 à 60). Soixante huit pour cent apparaissaient soudainement, 57% étaient décrits comme sévères et 59% d’entre eux étaient imprévisibles.
La dose moyenne de libération immédiate (LI) utilisée était de 18% de la dose LP. Le délai d’action efficace des LI était de 31 min (de 5 à 75 min). Le délai d’action du fentanyl transmuqueux est apparu comme étant significativement plus rapide que les autres produits. Aucune différence significative n’a été retrouvée en termes de délai entre la morphine, l’oxycodone et l’hydromorphone.
La méthadone était significativement plus rapide que la morphine. Comme le souligne l’auteur, cette étude souffre de plusieurs biais. Le nombre de patients inclus dans chaque groupe est insuffisant et l’étude est rétrospective. Mais elle met en évidence (et confirme) que ces inter-doses sont mal utilisées ou incomplètement par les patients qui tendent, dans la grande majorité des cas, à attendre le dernier moment (douleur devenant sévère à très sévère) pour prendre leur produits LI. Si bien qu’il est difficile de dire si la sédation de la douleur est due à l’inter-dose ou à la résolution spontanée de l’épisode. Comme conclut l’auteur, de nouvelles études utilisant une « titration » préalable sont nécessaires pour faire la part des choses. Une homogénéisation des groupes par les sites douloureux est aussi nécessaire.

Date de publication : 28-05-2008

« Mort sur facture » en Suisse - Le Nouvel Observateur, numéro 2273


Le Nouvel Observateur livre sur 2 pages un reportage sur « l’aide au suicide » en Suisse.
Un reportage réalisé à Zurich, où « l'association Dignitas promet une fin «digne», mais aussi expéditive. Une demi-heure pour passer de vie à trépas. Une activité légale et hautement lucrative », note le magazine.
Le Nouvel Observateur remarque que « la Suisse est l'unique pays au monde qui autorise l'aide au suicide. Quatre associations en ont fait leur mission. Mais Dignitas est la seule qui accepte massivement les étrangers », et « réclame la coquette somme de 6 000 euros à tous ceux qui veulent quitter ce monde ».
L’hebdomadaire s’interroge : « La Suisse, paradis du suicide ? Ou enfer ? ».
Le magazine note ainsi que « là-bas, le tourisme de la mort atteint le rythme d'un nouvel arrivant tous les deux, trois jours et commence à faire grincer des dents. Politiques, magistrats, ils sont de plus en plus nombreux à réclamer «une vraie loi» sur l'aide au suicide ».
Le Nouvel Observateur indique en effet que « les textes helvétiques sont plutôt sommaires. Juste trois ou quatre lignes dans le Code pénal. […] Même si une sorte de «jurisprudence» s'est mise en place (les postulants doivent être lucides, atteints d'un mal incurable et suffisamment valides pour boire eux-mêmes le barbiturique), la voie est ouverte aux apprentis sorciers ».
L’hebdomadaire relève que faute de local depuis l’été dernier, les deux dernières personnes « aidées » par Dignitas ont rendu l’âme « sur un parking ».Le magazine constate par ailleurs qu’« aussi incroyable que cela puisse paraître, Ludwig A. Minelli [le fondateur de l’association] a décidé de remplacer le pentobarbital par le suicide au gaz. Ou plus exactement, par l'étouffement avec un sac en plastique rempli d'hélium. «L'intérêt» ? Pas besoin de prescription médicale ».
Le Nouvel Observateur note que « plus de la moitié des Suisses sont désormais opposés à ce tourisme de mort ».
Revue de presse Mediscoop du vendredi 30 mai 2008

01 juin 2008

Info de l'A.R.S.I (Association de Recherche en Soins Infirmiers)

Bonjour

Nous vous informons que l’A.R.S.I (Association de Recherche en Soins Infirmiers) va changer de siège social. A compter du 01 juin 2008 : La nouvelle adresse sera :
A.R.S.I (Association de Recherche en Soins Infirmiers)
109, Rue Negreneys
31200 – TOULOUSE –
Tel : 05.61.47.27.31
Les cordonnées internet restent identiques :
http://www.arsi.asso.fr
guy.isambart@arsi.asso.fr

Afin de mieux vous informer, l'ARSI crée une lettre d'information trimestrielle réservée à ses adhérents. Celle ci vous renseigne sur les activités de l'association, les différentes manifestations et congres nationaux et internationaux sur la recherche. Cette lettre sera envoyée par courriel aux adhérents à jour de leur cotisation. L'adhésion à l'association permet également de bénéficier de tarifs préférentiels pour les formations et journées d'étude. Si vous désirez adhérer à l’ARSI, il vous suffit de nous faire parvenir le bulletin
http://www.arsi.asso.fr/adh.doc
avec votre règlement de 30,5 euros.

L'ARSI propose également deux nouvelles formations :
Aider les soignants à développer des compétences dans l’accompagnement des personnes atteintes de maladies chroniques
http://www.arsi.asso.fr/fcaccom.htm
Et
Tuteurs, professionnels de terrain et étudiants : la relation d’accompagnement en stage
http://www.arsi.asso.fr/fctut.htm

Le pré programme (sous réserve de modifications) de nos prochaines journées d’étude sur le thème : « Discipline infirmière et Sciences humaines : savoirs intégrés ou connaissances juxtaposées » est en ligne
http://www.arsi.asso.fr/jearsi.htm

Jeudi 22 Janvier 2009
- 8 h 30 - 9 h 15 Accueil des participants
- 9 h 15 - 9 h 30 Présentation des journées d'étude
• Ljiljana JOVIC, Présidente de l'ARSI.
- 9 h 30 - 11 h 00 Construction des sciences et des disciplines scientifiques
• Intervenant pressenti Dominique VINCK, Professeur, Université Pierre Mendès-France, Grenoble
- 11 h 00 - 11 h 30 Pause
- 11 h 30 – 12 h 30 Sciences humaines, sciences de l’homme : intérêts et limites Jean François DORTIER, Rédacteur en chef de la Revue Sciences Humaines
- 12 h 30 - 14 h 00 Repas libre
- 14 h 00 – 15 h 30 L’intégration des sciences humaines dans les sciences infirmières (liens avec les pratiques/la praxis) Christophe DEBOUT, Président de l’ANFIIDE et du GIPSI
- 15 h 30 - 16 h 00 Pause
- 16 h 00 – 16 h 30 Présentation de recherche :
- 16 h 30 - 17 h 00 Présentation de recherche :

Vendredi 23 Janvier 2009
- 8 h 30 - 9 h 00 Accueil des participants
- 9 h 00 - 10 h 30 Connaissances, savoirs et disciplines scientifiques : comment transformer les connaissances en savoirs. Approche épistémologique. Paul MENGAL Professeur et Roberto POMA Maître de conférence, Université Paris 12 - Val de Marne, Créteil
- 10 h 30 - 11 h 00 Pause
- 11 h 00 - 11 h 30 Présentation de recherche :
- 11 h 30 - 12 h 00 Présentation de recherche :
- 12 h 00 - 12 h 30 Présentation de recherche :
- 12 h 30 - 14 h 00 Repas libre
- 14 h 00 - 14 h 30 Processus de conceptualisation et théorisation dans la pratique et la pédagogie des soins infirmiers - Processus de transposition des concepts dans les soins infirmiers : comment un concept devient-il opératoire ?
- 14 h 30 – 16 h 00 Approche du processus à partir de quelques concepts-clés : Développement et déclinaison de quelques concepts-clés fondamentaux dans les soins infirmiers : soigner et prendre soin (care et caring), corps et corporéité, empathie, …..)
- 16 h 00 - 16 h 30 Clôture des journées Ljiljana JOVIC, Présidente de l'ARSI