29 décembre 2008

Drame de St Vincent de Paul : réaction du Conseil Régional de l'Ordre Infirmier d’Ile de France

C’est avec émotion que le Conseil Régional de l’Ordre des Infirmiers d’Ile de France (CROI-IDF) a appris le décès d’un enfant de trois ans, hospitalisé à Saint-Vincent de Paul à Paris à la suite d’une erreur commise par l’infirmière en poste dans le service.

L’Ordre Régional des Infirmiers d’Ile de France et les 80 000 infirmières et infirmiers qu’il représente s’associe à la douleur de la famille dans ce drame terrible. L’Ordre Régional des Infirmiers d’Ile de France apporte son soutien à sa consœur aujourd’hui anéantie par les conséquences de son geste et le battage médiatique qui en est fait en pleine période de Noël.

Par respect envers l’enfant défunt, la souffrance de ses proches et notre consœur, le CROI IDF souhaite que la justice apporte des éléments de compréhension de cet accident afin que ce drame puisse trouver des réponses objectives le plus rapidement possible, et ce en toute sérénité.

Le CROI IDF dans son ensemble reste choqué par le choix d’une mise en garde à vue immédiate et prolongée d’une professionnelle reconnue, alors qu’elle a spontanément averti sa hiérarchie et signalé son erreur dans les moments qui ont immédiatement suivi le drame.

Sans minimiser l’erreur, ce choix touche toute une profession dont les valeurs et les actions sont avant tout de traiter, de soigner et d’accompagner les patients à toutes les heures du jour et de la nuit.

Ces activités infirmières très souvent à hauts risques, relevant d’un grand professionnalisme et d’une expertise constante, trop souvent réduites à de simples exécutions de « tâches », ne peuvent en ces périodes symboliques de fin d’année, être mises à mal de quelque façon que ce soit, et être utilisés à partir d’un évènement tragique et de manière passionnelle à des fins médiatiques, revendicatives et opportunistes.

Le CROI IDF va suivre avec beaucoup d’attention cette affaire et prendra dans les meilleurs délais rendez-vous avec Madame Bachelot Narquin, Ministre de la santé, des sports et de la vie associative pour faire le point dans le cadre de ses missions sur ce drame, sur la profession d’infirmière et son avenir dans l’intérêt des patients.
Publié le 27 décembre 08 sur le site du CROI IDF

La coopération médecins généralistes/infirmières améliore le suivi des patients diabétiques de type 2. (Cliquez ici)


ASALEE, Action de Santé Libérale En Equipe, associe, dans le département des Deux-Sèvres, 41 médecins généralistes et 8 infirmières afin d’améliorer la qualité des soins, notamment des patients atteints de maladies chroniques. Lancée en 2004, elle représente la seule expérimentation de coopération entre professionnels de santé portant sur les soins de premiers recours. Les infirmières se voient confier par les médecins la gestion informatique de certaines données du patient et des consultations d’éducation thérapeutique, selon un protocole bien défini.

Une évaluation médico-économique du dispositif ASALEE a été menée par l’IRDES. Centrée sur les patients atteints de diabète de type 2, qui représentent un tiers de l’activité des infirmières, l’étude montre que les patients inclus dans le dispositif voient leur équilibre glycémique s’améliorer davantage que dans le groupe témoin. Ils réalisent également plus systématiquement les examens de suivi et cela sans coût supplémentaire significatif pour l’Assurance maladie. Les modalités de l’étude imposent toutefois que ces résultats soient confirmés par des analyses complémentaires.
Questions d'économie de la santé IRDES n° 136. Novembre 2008 - Bourgueil Y., Le Fur P., Mousquès J., Yilmaz E.

17 décembre 2008

Les sept premières années de carrière des infirmiers diplômés en 1998

Dans cette étude nous analysons le parcours professionnel des infirmiers au cours des sept années suivant leur sortie de formation à partir des données de l’enquête Génération 98 du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (CÉREQ).

Il en ressort que les infirmiers s’insèrent plus facilement que les autres diplômés de niveau proche ou équivalent et accèdent rapidement à des emplois stables. Pour accéder à l’emploi, ils sont rarement contraints à quitter leur région d’origine. À leur sortie de formation initiale, ils sont mieux rémunérés que les autres diplômés.

Cependant, leurs revenus réels évoluent plus faiblement. Ainsi, la rémunération constitue une des rares sources d’insatisfaction des infirmiers. Au sein de la profession, les infirmiers spécialisés (puéricultrices, infirmiers psychiatriques, autres spécialités) salariés du secteur public sont mieux rémunérés que ceux du privé. Les infirmiers sont, parmi les diplômés de niveau proche ou équivalent, ceux qui effectuent le moins de reconversions professionnelles. De fait, ils suivent moins de formations que les autres au cours des sept premières années de vie professionnelle.

Télécharger l'étude ici

Carine FERRETTI et Clémentine GARROUSTE
Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)
Ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Solidarité
Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative
Ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique

08 décembre 2008

« Un fichage au parfum d’Edvige à l’hôpital »

L’Humanité consacre un article aux « questions que se pose le personnel de l’hôpital public de Niort (Deux-Sèvres), établissement dans lequel circule depuis le 1er novembre une enquête sur la précarité dans les établissements de santé ».

Le journal explique que « commandité par le ministère de la Santé, ce formulaire expérimental vise «à mieux connaître les situations de précarité des patients hospitalisés en court séjour» ».

L’Humanité note qu’« intégré au dossier du patient, ce formulaire comprend 11 critères, parmi lesquels l’illettrisme, la langue parlée, l’hygiène, le logement, l’absence de couverture sociale ou encore les minima sociaux ».

Le quotidien cite un membre du personnel, qui déclare : « Les personnes en grande précarité coûtent plus cher à l’hôpital. Essayer d’obtenir des financements supplémentaires du ministère pour leur prise en charge, ce n’est pas choquant. Ce qui est choquant, c’est la manière dont les items sont formulés et le fait qu’ils n’aient rien à voir avec les soins à prodiguer ».

Le salarié ajoute : « Nous sommes un certain nombre à refuser de remplir cette enquête. […] Qui centralise les données ? Pourquoi cette enquête n’est-elle pas anonyme ? ».
L’Humanité livre la réaction de la direction, qui a indiqué dans La Nouvelle République que « de nombreuses données non médicales sont déjà recueillies car elles sont nécessaires à la prise en charge médicale ».

Revue de presse Mediscoop le 8 décembre 08

02 décembre 2008

Jean Leonetti : « Il est inutile et dangereux d'introduire dans la loi l'exception d'euthanasie »

Le Figaro, Le Parisien, Libération, La Croix


Le Figaro revient sur le rapport de la mission Leonetti sur la fin de vie, remis aujourd’hui au premier ministre, et publie un entretien avec le député Jean Leonetti.
Le médecin déclare ainsi : « Lorsque le malade est en fin de vie, le dispositif légal actuel […] résout l'immense majorité des problèmes rencontrés. Il m'a semblé dans ce cas inutile et juridiquement dangereux d'introduire dans la loi une exception d'euthanasie ».
Jean Leonetti ajoute que « lorsque la personne qui demande la mort n'est pas en fin de vie et réclame une assistance au suicide, nous avons constaté que la loi française n'interdit pas formellement cette démarche mais évite, en interdisant la manipulation des personnes vulnérables et la provocation au suicide, les dérives que la Suisse constate et tente en vain de juguler ».

Le député remarque que « l'observatoire de la fin de vie réclamé de manière unanime est indispensable. Les études sont rares et inquiétantes, […] où l'on mesure l'importance de la solitude et la rareté de prescriptions d'antalgiques chez les mourants. Nous avons besoin de données objectives, d'une évaluation, non seulement de la loi, mais de la manière dont la fin de vie se déroule en France ».

Jean Leonetti se penche enfin sur l’« acharnement thérapeutique » : « Tout concours à cette attitude : le financement, la demande quelquefois des patients et des familles, la sécurité judiciaire, la valorisation morale de l'acte. Pourtant cette attitude est humainement inacceptable et coûteuse sur le plan financier ».

« En médecine, tout ce qui est possible n'est pas forcément souhaitable, et pas seulement en fin de vie. Cela nécessite que nous modifiions profondément notre façon de soigner et qu'en médecine la technique performante s'accompagne d'une dimension humaine équivalente », conclut le praticien.

Le Figaro observe sur la même page que « les associations en faveur de la légalisation ne désarment pas ».

Le Parisien note également que selon ce rapport parlementaire, « l’euthanasie n’a pas à être légalisée », tandis que La Croix rappelle « comment la France s’est dotée d’un modèle sur la fin de vie », avec la loi de 2005.

Libération consacre pour sa part près de 2 pages à ce nouveau rapport, et publie un entretien avec Jean Leonetti, qui « compare les législations de nos voisins » et déclare que « les critères flous ne sont pas respectés ».

Revue de presse Mediscoop le 2 décembre 08

01 décembre 2008

Conseil National de l’Ordre des Infirmiers : Résultat des élections.


Le 26 Novembre 2008 - (Infirmiers.com) : Les membres du conseil national de l'Ordre infirmier ont été élu mardi 25 novembre 2008. Le dépouillement de l’élection électronique s'est déroulé dans l’amphithéâtre LAROQUE du ministère de la santé devant une trentaine de personnes.

Les « grands électeurs » (conseillers titulaires régionaux) ont désignés les 52 membres titulaires et suppléants du Conseil National de l’Ordre des Infirmiers :
  • 24 titulaires pour le collège du secteur public
  • 16 titulaires pour le collège du secteur privé
  • 12 titulaires pour le collège du secteur libéral

Chaque électeur votait pour les candidats de son secteur (région ou inter région) de sa catégorie (libéral, public, privé). Ainsi un infirmier libéral titulaire au conseil régional de Picardie votait uniquement pour son représentant libéral du secteur 6 : Nord Pas-de-Calais Picardie Champagne-Ardenne.

Le taux de participation a été de 91,92% avec inscrits 433 inscrits et 398 bulletins exprimés.

Les secteurs étaient :
  • Secteur 1: Ile-de-France Antilles Guyane Réunion
  • Secteur 2: PACA Corse
  • Secteur 3: Rhône-Alpes
  • Secteur 4: Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées
  • Secteur 5: Pays de Loire Centre Poitou-Charentes
  • Secteur 6: Nord Pas-de-Calais Picardie Champagne-Ardenne
  • Secteur 7: Lorraine Alsace Franche-Comté Bourgogne
  • Secteur 8: Aquitaine Limousin Auvergne
  • Secteur 9: Bretagne Normandie


Les premières conclusions :

- Certains représentants syndicaux ont été élus comme Chantal LEVASSEUR (Coordination nationale infirmière), Thierry AMOUROUX (Syndicat National des Professionnels Infirmiers) Philippe TISSERAND (Fédération nationale des infirmiers)

- Des fervents militants en faveur de l’ordre n’ont pas été élus. Il s'agit notamment de Jean-Jacques SCHARFF, porte-parole du groupe Sainte-Anne (organisation réunissant une quarantaine d'associations et de syndicats et dont l'objectif était la création de l'Ordre). Contacté mardi par l'APM, Jean-Jacques SCHARFF a précisé qu'il s'est déclaré « déçu » de ne pouvoir être présent au conseil national, mais a souligné qu'il participerait tout de même à la mise en place de l'Ordre, en tant que président du conseil départemental des Alpes-Maritimes et conseiller régional PACA.

- Parmi les personnes « battues » on peut noter :
  • Christophe DEBOUT président de l'Association nationale française des infirmières et infirmiers diplômés et étudiants (ANFIIDE) et Brigitte LECOINTRE sa vice présidente
  • Marcel AFFERGAN, président de Convergence infirmière

  • Jeanine DORBES, Edith PLANTEFEVE et Emmanuelle LEFEVRE MAYER de l’ANPDE (Association Nationale des Puéricultrices diplômées et des Etudiantes)
  • Régine CLEMENT de l’APOIIF (Association pour un Ordre des infirmières et infirmiers de France)


- Parmi les personnes « élues », on peut voir :
  • Christiane VEYER de AFDS (Association française des directeurs de soins)
  • Didier BORNICHE de l’AFIDTN (Association Française des Infirmiers et Infirmières de Dialyse, Transplantation et Néphrologie)


Et après ?

Conformément à l’article R.4125-7 du code de la santé publique, il faut attendre 15 jours (délai de recours) pour que ce vote soit entériné par le Ministère.

Le conseil national va ensuite se réunir pour élire son bureau. Il ne sera opérationnel que début 2009. Il devra se positionner sur de nombreux dossiers :
  • Fonctionnement interne de l’ordre des infirmiers avec rapport entre les différents niveaux (departement, région, national), budget, et donc cotisation
  • LMD (License, master doctorat), décret d’actes, code de déontologie, mise en place des EPP (évaluations des pratiques professionnelles), reconnaissance du diplôme d’infirmier québécois en France, etc.…

Le travail ne va pas manquer. Nous souhaitons bon courage à ce tout premier conseil national qui devra bien sûr « essuyer » les plâtres !

Guy ISAMBART
Rédacteur en chef
Http://www.infirmiers.com
Guy.isambart@infirmiers.com



Webographie

- Elections du Conseil National de l’Ordre des Infirmiers, Novembre 2008 - Résultats non-officiels

- Résultat des élections du Conseil National de l’Ordre des Infirmiers (SNPI)


Liste des 52 élus titulaires (ordre alphabétique)

ADAIN EMMANUEL
AMOUROUX THIERRY
BAC née BONNET ISABELLE
BERGER MARTINE
BLASCO CARMEN
BODIN CHRISTOPHE
BOIVENT PHILIPPE
BONAFOUS MONIQUE
BORASO MARIE-ANGE
BORNICHE DIDIER
BORRAS ISABELLE
BOUCHET CHRISTOPHE
BOULARAND EMMANUEL
BOURSEAUD-LAPORTE CORINNE
CARATY MICHEL
CAYET née PHILIPPE CECILE
COCULET ERIC
COVES née BERTHOD DOMINIQUE
DEMARSON ARNAUD
DEVIGNES ARMAND
DRIGNY OLIVIER
ETIENNE née MORA MARTINE
FARDINI ELIEZER
FAURE-GEORS-TROJANI née KYPREOS MICHELLE
FERRE SONIA
FLAMENT MICHELE
GARNIER JEAN-YVES
GENTILHOMME JEAN-YVES
GERNELLE KARINE
GUILLAUME MARIE-PIERRE
IPHAINE GILBERTE
LAC SYLVIE
LANGELY LAURENCE
LE BOEUF DOMINIQUE
LE DU BRUNO
LEVASSEUR CHANTAL
MAMERI KARIM
MAUREL VERONIQUE
MUNINI THIERRY
PECNARD née PASQUES MARILYNE
PETIT née KRANICH MYRIAM
PLUMET MARIE-PIERRE
POULET FRANCOISE
ROMAN CHRISTOPHE
ROUALIN JEAN CLAUDE
ROUVIERE FREDERIC
SEGARD JEAN
SOUBAYA CAMATCHY ARIGUELOU GUY
TISSERAND PHILIPPE
VASSEUR DAVID
VEYER CHRISTIANE
VIGNIER GREGORY