05 novembre 2012

Ventes de médicaments en France : le rapport d’analyse de l’année 2011 - Point d'information



  •  Analyse des ventes de médicaments en France en 2011 - Rapport (23/10/2012)  (615 ko)
  • Ventes de médicaments en France : le rapport d’analyse de l’année 2011 - Communiqué (23/10/2012)  (65 ko)
Ce nouveau document, publié par l’ANSM [1] a pour objectif d'apporter une information exhaustive et détaillée sur la consommation de médicaments en France, en ville comme à l'hopital.
Le nombre d’unités vendues montre que cette consommation demeure globalement stable. Néanmoins, l’offre ne s’est pas significativement réduite en 2011, puisque 3 000 substances actives différentes -correspondant à 10 500 médicaments différents et à 14 600 présentations (conditionnements) - étaient disponibles sur le marché français durant cette période. 
La consommation pharmaceutique de la population française est d’ailleurs, en moyenne, de 48 boîtes de médicaments par habitant en 2011, c'est-à-dire proche d’une boîte par semaine.En valeur les ventes de médicaments représentent environ 27,6 milliards d’euros (21,7 milliards d’euros dans les officines et environ 5,9 milliards d’euros à l’hôpital).
D’autre part, plus de 85 % des ventes réalisées en pharmacie d’officine ont concerné des médicaments remboursables, la part de l’achat de médicaments non pris en charge par les régimes d’assurance maladie se développant lentement en France. Si environ un médicament remboursable sur cinq acheté en ville a été un générique, la part de marché des médicaments génériques, en progression continue depuis 2001, a cependant régressé en 2011. Les données les plus récentes de l’année 2012 semblent toutefois marquer un rebond des ventes de génériques.
Enfin, on observe que la répartition des ventes en ville se recentre sur des classes thérapeutiques très différentes de celles de l’hôpital, où antinéoplasiques et immunomodulateurs représentent à eux seuls 38 % du marché.
Ce rapport se décompose en 3 parties :

  • présentation du marché pharmaceutique français en 2011 et de ses caractéristiques générales,
  • part de marchés des médicaments, selon leurs classes thérapeutiques et leurs substances actives, 
  • marché des génériques.

Parmi les grandes tendances en 2011, on peut noter les points suivants :

-   L’offre pharmaceutique française est très importante (3 000 substances actives disponibles correspondant à 10 500 médicaments différents et à 14 600 présentations), même si la consommation reste stable (+ 0,5 % de croissance par rapport à 2010). Cette croissance très modérée peut notamment être expliquée par plusieurs phénomènes :
  • un rythme de progression de la consommation pharmaceutique qui tend à diminuer pour certaines classes thérapeutiques,
  • le retrait de certaines spécialités en 2011,
  •  la réévaluation par l’ANSM du rapport bénéfice/risque de nombreuses spécialités, voire de classes thérapeutiques entières.
-   Si la consommation de médicaments progresse moins vite en France que dans d’autres pays européens, elle demeure néanmoins élevée : résumée à un seul chiffre, elle est en moyenne en 2011 de 48 boîtes de médicaments par habitant, soit environ une boîte par semaine.
-   Les ventes en pharmacie d’officine sont principalement représentées par des spécialités soumises à prescription (85 % de l’ensemble) et prises en charge par les régimes d’assurance maladie.
-   Les marchés pharmaceutiques sont hétérogènes entre la ville et l’hôpital. Les ventes en ville sont ainsi fortement concentrées sur certaines classes en termes de valeur (médicaments du système vasculaire, suivis par les médicaments du système nerveux central), alors que la prépondérance du marché hospitalier repose sur les ventes d’antinéoplasiques et d’immunomodulateurs (38 %). D’autre part, les formes pharmaceutiques principalement utilisées diffèrent entre ces deux marchés puisque les deux tiers des spécialités utilisées en ville sont représentées par les formes orales sèches (comprimés, gélules…), alors que les formes injectables sont plus souvent utilisées à l’hôpital.
-   La progression de la part de marché des médicaments génériques, continue jusqu’en 2010, s’est infléchie pour la première fois en 2011 (23 % en quantité versus 24,3 % en 2010). Ce recul peut s’expliquer par plusieurs facteurs :
  • l’apparition récente de certains génériques pour lesquels la substitution serait moins facilement acceptée
  • les controverses récentes sur l’efficacité et la sécurité des génériques qui auraient suscité la méfiance chez certains médecins ou leurs patients
  • le retrait du marché des spécialités composées de dextropropoxyphène et de paracétamol dont les ventes de génériques étaient très élevées.
La situation du marché des génériques semble cependant repartir à la hausse au cours de ces derniers mois.
Au total, ces données qui traduisent une stabilisation de l’usage des médicaments n’impliquent pas pour autant que la consommation pharmaceutique française se soit fixée en France à un niveau optimal.

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[1] L’ANSM, instaurée par la Loi du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé, s’est substituée à l’Afssaps le 1er  mai 2012 en reprenant ses missions, droits et obligations. Ce nouveau type de document se substitue aux synthèses sur les ventes de médicaments produites jusqu’à présent chaque année par l’Agence. Contrairement aux années précédentes, ce présent rapport ne détaille pas les tendances concernant les évolutions en valeur de chaque classe thérapeutique. Ces dernières pourraient en effet être faussées par des bases tarifaires différentes, la loi de financement de la sécurité sociale 2012 ayant modifié les modalités de déclaration auprès de l’ANSM des chiffres d’affaires réalisés par les entreprises pharmaceutiques.
http://ansm.sante.fr/S-informer/Actualite/Ventes-de-medicaments-en-France-le-rapport-d-analyse-de-l-annee-2011-Point-d-information

Amélioration de la vaccination antigrippale : L’Ordre national des infirmiers propose à la ministre de la Santé d’élargir le droit des infirmiers à vacciner sans prescription médicale



Le vaccin contre la grippe saisonnière est en vente libre en pharmacie. Mais alors que les infirmiers et infirmières peuvent sans prescription médicale l’injecter à leurs patients âgés (65 ans et plus) ou atteints de certaines pathologies, une personne adulte bien portante entre 18 et 64 ans doit obligatoirement obtenir une prescription médicale, et donc se rendre chez son médecin. Ces conditions rendent l’accès à la vaccination parfois difficile, notamment dans les zones de « déserts médicaux ».

Mettre fin à cette contradiction permettrait d’améliorer la couverture vaccinale de la grippe saisonnière en France, dont l’insuffisance est reconnue.

L’Ordre national des infirmiers préconise une modification du Code de la Santé publique (article R4311-5-1) par décret, afin d’élargir la vaccination antigrippale sans prescription par les infirmiers à une plus grande part de la population adulte.

En l’état actuel du droit, les infirmiers ne sont en effet habilités à vacciner sans prescription médicale préalable que les personnes de 65 ans et plus, et les adultes atteints de certaines pathologies (maladies respiratoires, pathologies cardiaques, diabètes…), hors femmes enceintes.



Chaque année en France, 2,5 millions de personnes sont concernées par l’épidémie de grippe saisonnière et 4000 à 6000 personnes en décèdent.* Durant l’hiver 2011-2012 seuls 23 % des Français se sont fait vacciner contre la grippe.**

Les variations selon la tranche d’âge sont majeures. Si les plus de 65 ans sont couverts à 62%, cette proportion tombe à 21%  chez les 50-64 ans, 10 chez les 35-49 ans et même 6% chez les 25-34 ans.** Or, chez les moins de 65 ans  la vaccination se justifie aussi pour éviter absences professionnelles et indisponibilités sociales.

* source InVS
** source : GEIG, Groupe d’Expertise et d’Information sur la Grippe)


A propos de l’Ordre National des Infirmiers
Avec 123 000 inscrits l’Ordre national des infirmiers est le deuxième des sept ordres de professions de santé en France. Il est chargé par la loi de veiller à maintenir les principes éthiques et à développer la compétence, indispensables à l'exercice de la profession. Il contribue à promouvoir la santé publique et la qualité des soins. Il assure la défense de l'honneur et de l'indépendance de la profession d'infirmier. Il en assure la promotion.
Il participe au suivi de la démographie de la profession d'infirmier et étudie l'évolution prospective des effectifs de la profession au regard des besoins de santé.
Il accomplit ses missions par l'intermédiaire des conseils départementaux, des conseils régionaux ou interrégionaux et du conseil national de l'ordre.


Contacts presse :

Vianney Le Parquic – Comfluence
01 40 07 34 22
vianney.leparquic@comfluence.fr
Maryline Pecnard - Secrétaire générale adjointe ONI
06 13 77 21 54
 
 

 

 

Votre contribution personnelle à la concertation nationale sur la fin de vie



L'Espace éthique/AP-HP a souhaité synthétiser dans un document les différentes contributions que des professionnels souhaiteraient apporter à la mission présidentielle sur la fin de vie.
Il nous paraît en effet souhaitable de relayer les observations, constats, analyses et propositions qui pourraient être tirés de votre connaissance personnelle des réalités de terrain.
Notre rapport aura d'autant plus d'intérêt dans le cadre de cette concertation nationale voulue par le président de la République dans son allocution du 17 juillet 2012 (voir ci-joint), qu'il reprendra un nombre significatif d'apports.
C'est pourquoi je me permets de vous inciter à ne pas négliger cette opportunité qui nous est donnée afin de faire mieux connaître votre expertise et vos points de vue. Vous avez naturellement toute liberté de diffuser cette sollicitation autour de vous, notre investigation ne se limitant naturellement pas à la seule spécialité des soins palliatifs.
Vous voudrez bien trouver ci-joint un formulaire à utiliser pour votre réponse à me faire parvenir avant le 10 novembre 2012 à :
Les participants à cette initiative recevront début décembre le document tiré de cette consultation au sein de l’AP-HP.
La mission parlementaire remettra son rapport au président de la République le 22 décembre.