08 avril 2009

« La greffe n’est pas qu’une affaire de médecin »

L’Humanité revient sur la greffe du visage et des deux mains, réalisée sur un patient ce week-end à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil, et note qu’« au-delà de l’exploit chirurgical et logistique, les associations rappellent que la greffe n’est pas qu’une affaire de médecin ».
Le journal relève que « la prouesse technique est bien évidemment à saluer, mais le Pr Laurent Lantiéri lui-même rappelle que «ces deux greffes n’ont été possibles que parce qu’il y a la générosité et l’altruisme des patients et de leurs familles ».
Le quotidien remarque en effet que « ce qui bloque les greffes aujourd’hui, ce ne sont pas les contraintes techniques mais le manque de donneurs ».
L’Humanité souligne que « le manque d’information et la confusion qui en découle ressortent lors d’événements comme cette double greffe. L’exploit des chirurgiens, s’il est salué par tous au nom du patient, semble faire peur à certains. Des porteurs de carte de donneur sont même revenus sur leur décision après cette nouvelle ».
Le journal livre les propos de Marie-Claire Paulet, présidente de l’association France ADOT, qui « reconnaît que la greffe du visage «pose des questions d‘éthique», mais rappelle que l’on peut de son vivant choisir les organes que l’on veut donner ou pas ».
De son côté, La Croix s’interroge : « Y a-t-il une limite au nombre d’organes que l’on peut greffer en même temps ? ».
Le journal pose la question au Pr Lantiéri, qui déclare que « les seules limites aux greffes multiples sont en quelque sorte celles de notre imagination ! ».
Le chirurgien explique que « celles-ci sont immunologiquement mieux tolérées que les greffes simples. […] En un premier temps, l’organisme réagit très vigoureusement, mais comme il se trouve en contact avec beaucoup de cellules étrangères en même temps, il se dit : s’il y en a tant, c’est que cela doit m’appartenir. Cela crée de la tolérance ».
Laurent Lantiéri indique que « la limite aux greffes multiples est donc plutôt d’ordre technique. […] Reste la question de la réappropriation du corps : le patient va-t-il s’habituer à avoir plusieurs organes externes, donc visibles, d’origine étrangère ? ».
Le spécialiste constate en outre que « le dernier facteur limitant la possibilité de greffes est le manque de donneurs », et déclare : « J’aimerais convaincre les familles de l’importance de donner la vie par-delà la mort ».

Revue de presse Mediscoop du 08/04/09

03 avril 2009

La cotisation au Conseil National de l’Ordre des Infirmiers est fixée

Paris, le 3 avril 2009

Construire l’avenir de la profession

En créant l’Ordre des infirmiers, le législateur a souhaité confier à une institution indépendante toutes latitudes pour lui permettre d’assurer la promotion et la défense de l’ensemble de la profession infirmière, quelle que soit sa pratique, son mode d’exercice, sa région. Afin de garantir son indépendance, d’assurer ses missions et d’assumer son fonctionnement, une cotisation annuelle est fixée. La cotisation est obligatoire pour tous les infirmiers et infirmières en exercice.

Après une journée d’échange avec les 100 présidents de départements, et les 23 présidents de régions, le montant de la cotisation a été voté par les conseillers nationaux ordinaux. Il est fixé à 75 euros par an, en séance de ce jour.

Ce montant va permettre de mettre en place une structure ordinale au service de tous les infirmiers, pour l’excellence des soins et d’engager rapidement le chantier fondateur de la profession : l’élaboration du code de déontologie.

L’Ordre porte également le projet de réforme « Licence, Master, Doctorat » et veut valoriser la filière en sciences infirmières, à l’instar des modèles européens et francophones.

Dans le cadre du projet de loi Hôpital, Patients, Santé, Territoires, dont les débats reprendront en mai au Sénat, la structure ordinale entend défendre et faire reconnaître les fonctions et les responsabilités croissantes des infirmières et infirmiers. L’Ordre est également l’interlocuteur officiel de la Haute Autorité de Santé, notamment sur le thème de la coopération entre les professionnels de santé.

Il entend aussi honorer au mieux sa mission d’entraide et de solidarité au service des infirmiers.

Les élus ordinaux vont s’adjoindre les services d’une équipe professionnelle qualifiée afin de mettre en oeuvre les missions légales de l’Ordre : maintenir l’éthique de la profession ; promouvoir la compétence des infirmiers ; contribuer à la qualité et à l’évolution de la réglementation par ses avis et propositions ; s’assurer de la qualité individuelle et collective des soins, de la diffusion des règles de bonnes pratiques et de la pertinence des conseils donnés ; réguler l’accès à la profession par l’inscription au tableau et suivre la démographie infirmière.

Par son choix le Conseil National de l’Ordre des Infirmiers, après une étude budgétaire précise a fixé cette cotisation calculée au plus juste de ses objectifs. Il entend répondre à son ambition d’être porteur de ses missions et de faire des professionnels infirmiers de vrais acteurs du système de santé de notre pays en toute indépendance.

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