29 décembre 2008

Drame de St Vincent de Paul : réaction du Conseil Régional de l'Ordre Infirmier d’Ile de France

C’est avec émotion que le Conseil Régional de l’Ordre des Infirmiers d’Ile de France (CROI-IDF) a appris le décès d’un enfant de trois ans, hospitalisé à Saint-Vincent de Paul à Paris à la suite d’une erreur commise par l’infirmière en poste dans le service.

L’Ordre Régional des Infirmiers d’Ile de France et les 80 000 infirmières et infirmiers qu’il représente s’associe à la douleur de la famille dans ce drame terrible. L’Ordre Régional des Infirmiers d’Ile de France apporte son soutien à sa consœur aujourd’hui anéantie par les conséquences de son geste et le battage médiatique qui en est fait en pleine période de Noël.

Par respect envers l’enfant défunt, la souffrance de ses proches et notre consœur, le CROI IDF souhaite que la justice apporte des éléments de compréhension de cet accident afin que ce drame puisse trouver des réponses objectives le plus rapidement possible, et ce en toute sérénité.

Le CROI IDF dans son ensemble reste choqué par le choix d’une mise en garde à vue immédiate et prolongée d’une professionnelle reconnue, alors qu’elle a spontanément averti sa hiérarchie et signalé son erreur dans les moments qui ont immédiatement suivi le drame.

Sans minimiser l’erreur, ce choix touche toute une profession dont les valeurs et les actions sont avant tout de traiter, de soigner et d’accompagner les patients à toutes les heures du jour et de la nuit.

Ces activités infirmières très souvent à hauts risques, relevant d’un grand professionnalisme et d’une expertise constante, trop souvent réduites à de simples exécutions de « tâches », ne peuvent en ces périodes symboliques de fin d’année, être mises à mal de quelque façon que ce soit, et être utilisés à partir d’un évènement tragique et de manière passionnelle à des fins médiatiques, revendicatives et opportunistes.

Le CROI IDF va suivre avec beaucoup d’attention cette affaire et prendra dans les meilleurs délais rendez-vous avec Madame Bachelot Narquin, Ministre de la santé, des sports et de la vie associative pour faire le point dans le cadre de ses missions sur ce drame, sur la profession d’infirmière et son avenir dans l’intérêt des patients.
Publié le 27 décembre 08 sur le site du CROI IDF

La coopération médecins généralistes/infirmières améliore le suivi des patients diabétiques de type 2. (Cliquez ici)


ASALEE, Action de Santé Libérale En Equipe, associe, dans le département des Deux-Sèvres, 41 médecins généralistes et 8 infirmières afin d’améliorer la qualité des soins, notamment des patients atteints de maladies chroniques. Lancée en 2004, elle représente la seule expérimentation de coopération entre professionnels de santé portant sur les soins de premiers recours. Les infirmières se voient confier par les médecins la gestion informatique de certaines données du patient et des consultations d’éducation thérapeutique, selon un protocole bien défini.

Une évaluation médico-économique du dispositif ASALEE a été menée par l’IRDES. Centrée sur les patients atteints de diabète de type 2, qui représentent un tiers de l’activité des infirmières, l’étude montre que les patients inclus dans le dispositif voient leur équilibre glycémique s’améliorer davantage que dans le groupe témoin. Ils réalisent également plus systématiquement les examens de suivi et cela sans coût supplémentaire significatif pour l’Assurance maladie. Les modalités de l’étude imposent toutefois que ces résultats soient confirmés par des analyses complémentaires.
Questions d'économie de la santé IRDES n° 136. Novembre 2008 - Bourgueil Y., Le Fur P., Mousquès J., Yilmaz E.

17 décembre 2008

Les sept premières années de carrière des infirmiers diplômés en 1998

Dans cette étude nous analysons le parcours professionnel des infirmiers au cours des sept années suivant leur sortie de formation à partir des données de l’enquête Génération 98 du Centre d’études et de recherches sur les qualifications (CÉREQ).

Il en ressort que les infirmiers s’insèrent plus facilement que les autres diplômés de niveau proche ou équivalent et accèdent rapidement à des emplois stables. Pour accéder à l’emploi, ils sont rarement contraints à quitter leur région d’origine. À leur sortie de formation initiale, ils sont mieux rémunérés que les autres diplômés.

Cependant, leurs revenus réels évoluent plus faiblement. Ainsi, la rémunération constitue une des rares sources d’insatisfaction des infirmiers. Au sein de la profession, les infirmiers spécialisés (puéricultrices, infirmiers psychiatriques, autres spécialités) salariés du secteur public sont mieux rémunérés que ceux du privé. Les infirmiers sont, parmi les diplômés de niveau proche ou équivalent, ceux qui effectuent le moins de reconversions professionnelles. De fait, ils suivent moins de formations que les autres au cours des sept premières années de vie professionnelle.

Télécharger l'étude ici

Carine FERRETTI et Clémentine GARROUSTE
Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES)
Ministère du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Solidarité
Ministère de la Santé, de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative
Ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique

08 décembre 2008

« Un fichage au parfum d’Edvige à l’hôpital »

L’Humanité consacre un article aux « questions que se pose le personnel de l’hôpital public de Niort (Deux-Sèvres), établissement dans lequel circule depuis le 1er novembre une enquête sur la précarité dans les établissements de santé ».

Le journal explique que « commandité par le ministère de la Santé, ce formulaire expérimental vise «à mieux connaître les situations de précarité des patients hospitalisés en court séjour» ».

L’Humanité note qu’« intégré au dossier du patient, ce formulaire comprend 11 critères, parmi lesquels l’illettrisme, la langue parlée, l’hygiène, le logement, l’absence de couverture sociale ou encore les minima sociaux ».

Le quotidien cite un membre du personnel, qui déclare : « Les personnes en grande précarité coûtent plus cher à l’hôpital. Essayer d’obtenir des financements supplémentaires du ministère pour leur prise en charge, ce n’est pas choquant. Ce qui est choquant, c’est la manière dont les items sont formulés et le fait qu’ils n’aient rien à voir avec les soins à prodiguer ».

Le salarié ajoute : « Nous sommes un certain nombre à refuser de remplir cette enquête. […] Qui centralise les données ? Pourquoi cette enquête n’est-elle pas anonyme ? ».
L’Humanité livre la réaction de la direction, qui a indiqué dans La Nouvelle République que « de nombreuses données non médicales sont déjà recueillies car elles sont nécessaires à la prise en charge médicale ».

Revue de presse Mediscoop le 8 décembre 08

02 décembre 2008

Jean Leonetti : « Il est inutile et dangereux d'introduire dans la loi l'exception d'euthanasie »

Le Figaro, Le Parisien, Libération, La Croix


Le Figaro revient sur le rapport de la mission Leonetti sur la fin de vie, remis aujourd’hui au premier ministre, et publie un entretien avec le député Jean Leonetti.
Le médecin déclare ainsi : « Lorsque le malade est en fin de vie, le dispositif légal actuel […] résout l'immense majorité des problèmes rencontrés. Il m'a semblé dans ce cas inutile et juridiquement dangereux d'introduire dans la loi une exception d'euthanasie ».
Jean Leonetti ajoute que « lorsque la personne qui demande la mort n'est pas en fin de vie et réclame une assistance au suicide, nous avons constaté que la loi française n'interdit pas formellement cette démarche mais évite, en interdisant la manipulation des personnes vulnérables et la provocation au suicide, les dérives que la Suisse constate et tente en vain de juguler ».

Le député remarque que « l'observatoire de la fin de vie réclamé de manière unanime est indispensable. Les études sont rares et inquiétantes, […] où l'on mesure l'importance de la solitude et la rareté de prescriptions d'antalgiques chez les mourants. Nous avons besoin de données objectives, d'une évaluation, non seulement de la loi, mais de la manière dont la fin de vie se déroule en France ».

Jean Leonetti se penche enfin sur l’« acharnement thérapeutique » : « Tout concours à cette attitude : le financement, la demande quelquefois des patients et des familles, la sécurité judiciaire, la valorisation morale de l'acte. Pourtant cette attitude est humainement inacceptable et coûteuse sur le plan financier ».

« En médecine, tout ce qui est possible n'est pas forcément souhaitable, et pas seulement en fin de vie. Cela nécessite que nous modifiions profondément notre façon de soigner et qu'en médecine la technique performante s'accompagne d'une dimension humaine équivalente », conclut le praticien.

Le Figaro observe sur la même page que « les associations en faveur de la légalisation ne désarment pas ».

Le Parisien note également que selon ce rapport parlementaire, « l’euthanasie n’a pas à être légalisée », tandis que La Croix rappelle « comment la France s’est dotée d’un modèle sur la fin de vie », avec la loi de 2005.

Libération consacre pour sa part près de 2 pages à ce nouveau rapport, et publie un entretien avec Jean Leonetti, qui « compare les législations de nos voisins » et déclare que « les critères flous ne sont pas respectés ».

Revue de presse Mediscoop le 2 décembre 08

01 décembre 2008

Conseil National de l’Ordre des Infirmiers : Résultat des élections.


Le 26 Novembre 2008 - (Infirmiers.com) : Les membres du conseil national de l'Ordre infirmier ont été élu mardi 25 novembre 2008. Le dépouillement de l’élection électronique s'est déroulé dans l’amphithéâtre LAROQUE du ministère de la santé devant une trentaine de personnes.

Les « grands électeurs » (conseillers titulaires régionaux) ont désignés les 52 membres titulaires et suppléants du Conseil National de l’Ordre des Infirmiers :
  • 24 titulaires pour le collège du secteur public
  • 16 titulaires pour le collège du secteur privé
  • 12 titulaires pour le collège du secteur libéral

Chaque électeur votait pour les candidats de son secteur (région ou inter région) de sa catégorie (libéral, public, privé). Ainsi un infirmier libéral titulaire au conseil régional de Picardie votait uniquement pour son représentant libéral du secteur 6 : Nord Pas-de-Calais Picardie Champagne-Ardenne.

Le taux de participation a été de 91,92% avec inscrits 433 inscrits et 398 bulletins exprimés.

Les secteurs étaient :
  • Secteur 1: Ile-de-France Antilles Guyane Réunion
  • Secteur 2: PACA Corse
  • Secteur 3: Rhône-Alpes
  • Secteur 4: Languedoc-Roussillon Midi-Pyrénées
  • Secteur 5: Pays de Loire Centre Poitou-Charentes
  • Secteur 6: Nord Pas-de-Calais Picardie Champagne-Ardenne
  • Secteur 7: Lorraine Alsace Franche-Comté Bourgogne
  • Secteur 8: Aquitaine Limousin Auvergne
  • Secteur 9: Bretagne Normandie


Les premières conclusions :

- Certains représentants syndicaux ont été élus comme Chantal LEVASSEUR (Coordination nationale infirmière), Thierry AMOUROUX (Syndicat National des Professionnels Infirmiers) Philippe TISSERAND (Fédération nationale des infirmiers)

- Des fervents militants en faveur de l’ordre n’ont pas été élus. Il s'agit notamment de Jean-Jacques SCHARFF, porte-parole du groupe Sainte-Anne (organisation réunissant une quarantaine d'associations et de syndicats et dont l'objectif était la création de l'Ordre). Contacté mardi par l'APM, Jean-Jacques SCHARFF a précisé qu'il s'est déclaré « déçu » de ne pouvoir être présent au conseil national, mais a souligné qu'il participerait tout de même à la mise en place de l'Ordre, en tant que président du conseil départemental des Alpes-Maritimes et conseiller régional PACA.

- Parmi les personnes « battues » on peut noter :
  • Christophe DEBOUT président de l'Association nationale française des infirmières et infirmiers diplômés et étudiants (ANFIIDE) et Brigitte LECOINTRE sa vice présidente
  • Marcel AFFERGAN, président de Convergence infirmière

  • Jeanine DORBES, Edith PLANTEFEVE et Emmanuelle LEFEVRE MAYER de l’ANPDE (Association Nationale des Puéricultrices diplômées et des Etudiantes)
  • Régine CLEMENT de l’APOIIF (Association pour un Ordre des infirmières et infirmiers de France)


- Parmi les personnes « élues », on peut voir :
  • Christiane VEYER de AFDS (Association française des directeurs de soins)
  • Didier BORNICHE de l’AFIDTN (Association Française des Infirmiers et Infirmières de Dialyse, Transplantation et Néphrologie)


Et après ?

Conformément à l’article R.4125-7 du code de la santé publique, il faut attendre 15 jours (délai de recours) pour que ce vote soit entériné par le Ministère.

Le conseil national va ensuite se réunir pour élire son bureau. Il ne sera opérationnel que début 2009. Il devra se positionner sur de nombreux dossiers :
  • Fonctionnement interne de l’ordre des infirmiers avec rapport entre les différents niveaux (departement, région, national), budget, et donc cotisation
  • LMD (License, master doctorat), décret d’actes, code de déontologie, mise en place des EPP (évaluations des pratiques professionnelles), reconnaissance du diplôme d’infirmier québécois en France, etc.…

Le travail ne va pas manquer. Nous souhaitons bon courage à ce tout premier conseil national qui devra bien sûr « essuyer » les plâtres !

Guy ISAMBART
Rédacteur en chef
Http://www.infirmiers.com
Guy.isambart@infirmiers.com



Webographie

- Elections du Conseil National de l’Ordre des Infirmiers, Novembre 2008 - Résultats non-officiels

- Résultat des élections du Conseil National de l’Ordre des Infirmiers (SNPI)


Liste des 52 élus titulaires (ordre alphabétique)

ADAIN EMMANUEL
AMOUROUX THIERRY
BAC née BONNET ISABELLE
BERGER MARTINE
BLASCO CARMEN
BODIN CHRISTOPHE
BOIVENT PHILIPPE
BONAFOUS MONIQUE
BORASO MARIE-ANGE
BORNICHE DIDIER
BORRAS ISABELLE
BOUCHET CHRISTOPHE
BOULARAND EMMANUEL
BOURSEAUD-LAPORTE CORINNE
CARATY MICHEL
CAYET née PHILIPPE CECILE
COCULET ERIC
COVES née BERTHOD DOMINIQUE
DEMARSON ARNAUD
DEVIGNES ARMAND
DRIGNY OLIVIER
ETIENNE née MORA MARTINE
FARDINI ELIEZER
FAURE-GEORS-TROJANI née KYPREOS MICHELLE
FERRE SONIA
FLAMENT MICHELE
GARNIER JEAN-YVES
GENTILHOMME JEAN-YVES
GERNELLE KARINE
GUILLAUME MARIE-PIERRE
IPHAINE GILBERTE
LAC SYLVIE
LANGELY LAURENCE
LE BOEUF DOMINIQUE
LE DU BRUNO
LEVASSEUR CHANTAL
MAMERI KARIM
MAUREL VERONIQUE
MUNINI THIERRY
PECNARD née PASQUES MARILYNE
PETIT née KRANICH MYRIAM
PLUMET MARIE-PIERRE
POULET FRANCOISE
ROMAN CHRISTOPHE
ROUALIN JEAN CLAUDE
ROUVIERE FREDERIC
SEGARD JEAN
SOUBAYA CAMATCHY ARIGUELOU GUY
TISSERAND PHILIPPE
VASSEUR DAVID
VEYER CHRISTIANE
VIGNIER GREGORY

23 novembre 2008

Culture et soins infirmiers « Expériences infirmières dans la prise en charge des patients migrants d’origine Africaine »


Histoire de la migration
  • Origine et motif
Qui sont ces migrants ?
  • Définition de l’ethnomédecine et de la culture
Médecines parallèles
  • Représentation de la maladie
  • Le secret de la maladie
  • Médecine traditionnelle
  • Sorcellerie, magie, marabout…
Thèmes abordés avec des cas concrets :
  • Soigner quand le patient ne parle pas notre langue !
  • La symbolique du sang
  • L’éducation alimentaire (chez les musulmans d’Afrique du nord)
  • Les rites funéraires à connaître

Présentation de l’association « Les femmes médiatrices » de Pantin

Présentation de l’association « Démé » par Pierrette Labailly (vice-présidente)

Présentation du « groupe migrants » de l’hôpital Avicenne

Intervenante : Delphine LECLERC - Infirmière – Membre du groupe migrants – Service
des maladies infectieuses - Hôpital Avicenne – Bobigny (93)

Vendredi 12 Décembre 08 - 9 h 30 à 13 h 30
IFSI - Salpêtrière
G.H Pitié Salpêtrière
47 Bd de l’hôpital 75013 PARIS
Déjeuner possible sur place
Confirmation de votre présence par émail :idees@cegetel.net

Accompagner dans la durée : un défi pour la clinique - 1ère journée des infirmiers cliniciens

21 janvier 2009
Centre Hospitalier Sainte Anne Bâtiment C
1, rue Cabanis 75674 PARIS Cedex 14 Tél. : 01.45.65.73.15 Fax : 01.45.65.73.58
www.ch-sainte-anne

Actuellement la pratique clinique se diversifie et se développe en France façon importante. Afin de partager leurs expériences, de communiquer sur les travaux réalisés, et d’éclairer une réflexion appuyée théoriquement des rencontres régulières entre cliniciens apparaissent comme incontournables.
Le thème a été choisi en référence aux difficultés spécifiques de certains secteurs, face notamment à la complexité des soins dispensés aux patients atteints d’affections de longue durée.
Nous avons voulu partager avec d’autres
ces expériences enrichissantes et sensibles : c’est la raison de cette journée.

9h00 Accueil

9h30

Soigner dans le temps : le challenge quotidien des infirmiers cliniciens
Rosette Poletti : Docteur en Sciences infirmières
Questions et débats avec la salle

11h00

Comment utiliser ses ressources internes dans l'accompagnement de longue durée
Anne Marie Filliozat : psychanalyste, psychosomaticienne
Questions et débats avec la salle

12h30 - 14h00 : Déjeuner libre


14h à
15h45 Ateliers :
Présentation par les infirmières cliniciennes "L'accompagnement dans tous ses états"

1er Atelier :

Champ des personnes âgées (problématique de douleur)
Intervenante :
Isabelle El Khiari
Animatrice :
Ursula Reinfelder

2ème Atelier :

Champ des soins palliatifs (problématique de positionnement)
Intervenante :
Bénédicte Bellart
Animatrice :
Jacqueline Burton

3ème Atelier :

Champ de la psychiatrie (problématique familiale)
Intervenants : Florent Dulong et Christelle Duqueff
Animatrice : Béatrice Veissière

16h00 Retour ensemble


Pratique pour ancrer ses ressources

Anne Marie Filliozat : psychanalyste, psychosomaticienne

16h30

Conclusion

Responsables pédagogiques
: Mireille Saint Etienne et Philippe Svandra

Bulletin d'inscription: cliquez ici

19 novembre 2008

AP-HP : « On mange mal, mais on est bien soigné »

Le Parisien note dans ses pages locales que « 4 500 patients ont été interrogés sur leur séjour dans 24 hôpitaux de l’AP-HP », en novembre et décembre 2007.
Le journal publie les résultats de cette enquête dénommée Saphora, et retient que « la qualité des repas [est] toujours bonne dernière ».
« Des aliments qui n’ont pas de goût, servis en trop petite quantité et souvent froids… Les repas n’ont jamais été le point fort de l’AP-HP et c’est encore pire cette année », observe le quotidien.
Le Parisien indique ainsi que « seules 6 % des personnes interrogées jugent «très positive» la qualité des repas. Ils étaient 8 % en 2004. Idem pour la variété des plats… Seuls 9 % la considèrent comme «très satisfaisante», contre 11 % ».
Le journal relève en outre que « seuls 24 % des patients qui ont transité par un service des urgences du réseau AP-HP se déclarent «très satisfaits» de l’accueil. Et ils ne sont que 26 % à juger bonne la qualité des soins dans ces services ».
Le Parisien note cependant que « la qualité des soins [est] jugée excellente ».
Le quotidien remarque que « 72 % des patients jugent très bon le comportement des médecins et 71 % celui du personnel. 69 % apprécient la politesse et l’amabilité de ces derniers. La compétence des médecins est jugée très bonne à 52 % ».
« Et dans un domaine pointu comme la chirurgie, 74 % des patients estiment avoir très bien compris les informations données par le praticien », ajoute le journal.
Le Parisien publie la liste des « mieux notés » et des « moins bien notés », Rothschild (Paris XIIème) figurant en première place avec 75/100, et Foix-Rostang (Ivry-sur-Seine) en dernier avec 66/100. Le quotidien explique que « trois critères ont été retenus : la qualité des soins, le confort et l’organisation de la sortie ».
Le journal observe enfin que « pour que l’indice de satisfaction soit meilleur à l’avenir, l’AP-HP a décidé d’améliorer l’accueil, le confort et la restauration. Et de regrouper toutes les bonnes initiatives de ses établissements sous une marque AP-HP pour que les patients puissent bien les identifier ».

Mediscoop le 18 novembre 08

13 novembre 2008

Canada - Lancement d’une nouvelle philosophie de soins :

Les infirmières adoptent le Caring


Alma, le 12 novembre 2008 - / LBR.ca / -

Le Conseil des infirmières et infirmiers du Centre de santé et des services sociaux de Lac-Saint-Jean-Est lançait, hier, la nouvelle philosophie de soins de l’établissement, le Caring, philosophie issue d’un mouvement de pensée correspondant davantage à la pratique d’aujourd’hui.

Effectivement, le Caring prône une approche respectueuse de la personne comme étant un tout indivisible et unique, ne pouvant être dissociée de son environnement. Cette philosophie met en valeur la nécessité de construire une relation de confiance et d’harmonie entre l’infirmière, le patient et sa famille.

Selon Caroline Guay, directrice des services cliniques et des soins infirmiers, « le temps était venu, pour notre établissement, de moderniser nos pratiques de soins. La demande a émergé du personnel infirmier qui souhaitait s’identifier à une culture de soins prenant davantage en considération la relation qui s’établit entre l’infirmière, le patient mais également l’entourage de ce dernier pour être en mesure d’adapter les soins et services offerts au mode de vie de chaque patient. »

Pour sa part, Audrey Émond, présidente du Conseil des infirmières et infirmiers de l’établissement, soulignait que « l’adoption de cette philosophie vient appuyer et inciter le personnel soignant dans ses capacités à aller au-delà de ses connaissances scientifiques en utilisant son expérience clinique, son intuition et sa connaissance du vécu du patient pour mieux saisir tout changement dans son état et y réagir adéquatement. Nos membres sont fiers de s’identifier à cette nouvelle philosophie de soins beaucoup plus axée sur les êtres humains que nous sommes, tant du côté des patients que des soignants. »

Les infirmières et infirmiers porteront dès la semaine prochaine une nouvelle carte d’identification arborant les couleurs de cette nouvelle philosophie. Les usagers du CSSS sont invités à poser des questions aux membres du personnel identifiés au Caring pour en connaître davantage sur les changements encourus par son application.


Source :
Marie-Karlynn Laflamme
Conseillère en communication
CSSS de Lac-Saint-Jean-Est - Canada

03 novembre 2008

« Des Français mettent au point le premier coeur artificiel »


Les Echos consacrent un article à un « événement mondial en chirurgie ».
Le journal indique en effet qu’« une équipe française fait battre le premier coeur artificiel ».
Le quotidien explique que « depuis 15 ans, Alain Carpentier travaille en secret avec EADS sur ce concept révolutionnaire. Le chercheur a combiné des matériaux biocompatibles avec une électronique embarquée de pointe pour imiter l'organe humain ».
Les Echos notent qu’« il s'agit du premier prototype de coeur artificiel implantable qui imite à la quasi-perfection […] le fonctionnement de l'organe humain ».
Le journal cite le Pr Carpentier, directeur du Laboratoire d'études des greffes et prothèses cardiaques de l'Hôpital européen Georges-Pompidou, à Paris, qui déclare : « Je ne supportais plus de voir des hommes mourir à la quarantaine d'un infarctus du myocarde massif. Nous avons bien sûr la solution de la transplantation cardiaque, mais elle ne répond pas au grand nombre de besoins, notamment en raison du manque de greffons ».
Le quotidien indique que « fruit de 20 ans de recherche et développement, ce coeur artificiel, protégé par une série de brevets, va désormais battre en toute indépendance au sein de la nouvelle société Carmat », issue d’EADS et qui « vient de lever une quarantaine de millions d'euros pour financer en France le développement de ce cœur ».
« Il pourrait être évalué sur l'homme dans 2 ans »,
poursuivent Les Echos.
Le journal explique notamment qu’« il a fallu 4 ans pour trouver la forme et la taille optimales de la bioprothèse humaine, afin de reproduire le plus fidèlement possible la physiologie normale ».
« Grâce à des capteurs électroniques très sophistiqués, […] ce coeur artificiel a la capacité de réagir automatiquement à tout changement des besoins de l'organisme par des variations du débit, de la fréquence cardiaque ou de la pression artérielle »,
continue le quotidien.

Revue de presse Medisccop le 27 octobre 08

« Les embryons hybrides bientôt autorisés en Grande-Bretagne »


La Croix remarque sur près d’une page que « dans la quasi-indifférence générale, les députés britanniques ont autorisé mercredi des scientifiques à créer des embryons hybrides, issus de l’intégration d’ADN humain dans des ovules d’animaux, dédiés à la recherche médicale ».
Le journal indique que « le texte […] pourrait entrer en vigueur en novembre. La Grande-Bretagne accentuera alors sa distinction du reste de l’Europe ou des États-Unis, en permettant aux scientifiques des expériences interdites ailleurs ».
La Croix précise que « la recherche sur les embryons hybrides sera très contrôlée. […] L’objectif scientifique avancé est de pousser la recherche sur des maladies génétiques comme Alzheimer ou Parkinson ».
Le journal rappelle en effet que « pour créer des embryons, il faut des ovules. Mais les scientifiques en manquent ».
Le quotidien explique que « les scientifiques ont donc eu l’idée d’utiliser des ovules d’animaux en substitut. Leur noyau est complètement vidé et l’embryon résultant possède, à terme, 99,8 % d’ADN humain. Les scientifiques peuvent alors récolter les cellules souches et étudier leur comportement ».
Le quotidien précise que « la loi autorise trois changements particulièrement controversés : les expériences sur les embryons hybrides, la naissance de «bébés médicaments» et l’autorisation de fécondation in vitro pour les femmes célibataires et les couples de femmes homosexuelles ».
La Croix observe que « les opposants […] sont scandalisés », mais note que « le paradoxe de cette loi est qu’elle ne va quasiment rien changer puisqu’elle ne fait qu’entériner des pratiques déjà en place ».

Revue de presse Mediscoop le 24 octobre 08

15 octobre 2008

Fin de vie : fin des auditions de la mission d'évaluation de la loi Leonetti

La mission parlementaire d'évaluation de la loi Leonetti sur la fin de vie a mis un terme mardi à 6 mois d'audition en recevant Roselyne Bachelot, qui a plaidé pour un maintien de la loi en l'état avec un renforcement de la formation des soignants et la création d'un observatoire des pratiques.
La mission, présidée par Jean Leonetti (UMP, Alpes-Maritimes), auteur de la loi de 2005 qui a instauré un droit au "laisser mourir" mais pas à l'euthanasie active, était composée en outre de Michel Vaxès (PCF, Bouches-du-Rhône), Gaétan Gorce (PS, Nièvre) et Olivier Jardé (Nouveau centre, Somme).
Elle a reçu 58 témoignages et s'est rendue aux Pays-Bas et en Grande-Bretagne. Elle doit encore se rendre en Belgique et en Suisse, avant de remettre son rapport, théoriquement en novembre.
La ministre de la Santé a estimé lors de son audition que "la première des urgences" était d'"affranchir la personne en fin de vie de la souffrance" sans "application déraisonnable des soins". Et si la mort peut être "une conséquence" de cette attitude, elle ne peut pas être un "projet auquel le corps médical pourrait être associé", a-t-elle dit.
Pour elle, "la loi dit exactement ce qui doit être dit dans ce domaine", et son équilibre doit "être préservé".
Se disant favorable à "la diffusion de la culture palliative", elle a proposé de "poursuivre l'offre de soins palliatifs à l'hôpital et en ville", de former au service de soins palliatifs et d'améliorer l'accompagnement des proches.
Elle a indiqué à cet égard qu'une étude était en cours sur la possibilité de rémunérer un proche qui accompagnerait un malade à domicile, un plan qui pourrait représenter une charge annuelle de "5 à 64 millions d'euros".
La ministre s'est dite favorable à la création d'un "observatoire de la fin de vie" qui ferait "un suivi analytique des pratiques", refusant cependant, comme le proposait Gaétan Gorce, qu'il ait une mission de "conseil".
Elle a indiqué aussi ne pouvoir, comme le demandait le député de la Nièvre, organiser un débat public sur le sujet alors que le débat sur la loi de bioéthique devrait commencer "dans quelques semaines" et prendre "six mois".
Jean Leonetti avait été chargé de cette mission d'évaluation de la loi à la suite du cas de Chantal Sébire, qui demandait qu'on l'aide à mourir et qui finalement s'est donné la mort.

(©AFP / 14 octobre 2008 19h42)

Réforme des études infirmières : tu parles d’une reconnaissance !

Dans le cadre de l’harmonisation des études supérieures en Europe, à travers la mise en place générale du système « LMD » (licence master doctorat), les infirmières, les sages femmes et les représentants de nombreuses professions médicales appellent depuis plusieurs années à une refonte de leurs formations et diplômes. Cette réforme permettrait en outre d’apporter une nouvelle reconnaissance à des professions souvent en proie à un important malaise. Ne pouvant plus reculer devant d’une part les exigences européennes, d’autre part les attentes des syndicats, le gouvernement a demandé à plusieurs instances un rapport sur « la reconnaissance des diplômes d’Etat professionnels paramédicaux et de sages femmes par référence au schéma universitaire européen Licence Master Doctorat ». Celui-ci, notamment rédigé par l’IGAS, a été remis à Roselyne Bachelot et Valérie Pécresse (ministre de l’Enseignement supérieur) ce mardi 7 octobre. Il y rappelle en guise d’introduction qu’au vu de la situation européenne, la « France serait de plus en plus isolée si elle se maintenait dans un système sans aucun lien avec l’université et le dispositif LMD ». Aussi, encourage-t-elle cette réforme « ambitieuse » mais également « délicate ».

Jargons et déceptions

Le caractère délicat de l’affaire est lié à « l’universitarisation » ( !) des diplômes jusqu’alors existants. Dans ce domaine, la mission ne prône pas un passage total des formations assurées dans les instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) et des études préparant aux professions paramédicales à l’université. Elle plaide pour un « conventionnement entre universités et organismes de formation ». Puis, ses solutions sont déclinées pour les différentes professions concernées. C’est ainsi que pour les sages femmes, il est proposé que le diplôme d’état de maïeutique soit reconnu au niveau master 2 (cinq années d’études).

Pour les infirmières, c’est l’idée d’une licence professionnelle et non d’une licence universitaire qui est retenue par les auteurs du rapport. « Ce schéma doit permettre de conserver le contenu et la finalité professionnels de la formation tout en favorisant l’élargissement des compétences et des possibilités de mobilité des étudiants » peut-on lire. Cette option est très loin de satisfaire les organisations d’infirmières.

A travers le système LMD, ces professionnelles espéraient en effet pouvoir accéder plus facilement à de nouveaux diplômes et à l’espace de la recherche. Le caractère professionnel de la licence qui leur est promise met fin à ces espérances. Pire encore, pour les organisations, le détail du rapport se révèle particulièrement méprisant pour les infirmières.

La Fédération nationale des infirmières (FNI) (majoritaire chez les libéraux) relève ainsi que la mission préconise d’écarter « toute formule qui ferait courir le risque d’une formation élitiste ou trop abstraite », une terminologie qui est très peu appréciée par l’organisation !

De son côté le Syndicat national des infirmiers conseillers de santé (SNICS) estime qu’un licence universitaire aurait tout autant vocation à prendre en compte « la dimension professionnelle » de la formation infirmière.

Enfin, le syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) (minoritaire à l’hôpital) épingle cette licence professionnelle « recommandée généreusement par la mission » qu’elle décrit comme « une sous-licence proposée aux cendrillons des soins ». Le ministre de la Santé a annoncé que la concertation avec les organisations représentatives débutera le 17 novembre : elle promet déjà d’être particulièrement tendue !


A.H Jim.fr le 10 octobre 08

12 octobre 2008

Découverte d’un antidouleur « plus puissant que la morphine »

Le Figaro fait savoir que « des chercheurs de l’université de Caroline du Nord (Etats-Unis) ont découvert un antalgique naturel 8 fois plus puissant que la morphine ».
Le journal remarque qu’« il s’agit d’une enzyme connue depuis 1938 », la phosphatase acide prostatique, « utilisée chez l’homme pour la surveillance et la détection des cancers de la prostate ».
Le quotidien explique ainsi que l’équipe de Mark Zylka, qui a mené cette étude sur la souris et relate ses travaux dans Neuron, « est la première à montrer qu’en agissant sur les neurones qui transmettent la douleur vers la moelle épinière, la PAP supprime la douleur aussi bien et 8 fois plus longtemps que la morphine ».
Le Figaro précise que cette enzyme « aurait l’avantage de ne pas déclencher de dépression respiratoire, une des limitations de l’usage de la morphine ».

Revue de presse mediscoop

02 octobre 2008

Exclusif : la publication des taux de mortalité de chaque hôpital rejetée en bloc par les professionnels de santé

« Il faut que soient rendus publics, pour chaque établissement de santé, quelques indicateurs simples, comme le taux de mortalité » a lancé lors de son discours sur la réforme de l’hôpital, le Président de la République, Nicolas Sarkozy.

Le Chef de l’Etat avait-il en tête en lançant cet appel, la phrase de Leonard de Vinci qui affirmait que : « La simplicité est la sophistication suprême » ?

Les professionnels de santé hospitaliers ne peuvent que l’espérer, car ils savent, qu’en matière de publications des taux de mortalité dans les hôpitaux, les choses ne sont nullement aussi « simples » qu’elles en ont l’air.

Un fort taux de mortalité ne veut rien dire
Dès l’annonce présidentielle, le professeur Alain Pavie, chef du service de chirurgie cardiovasculaire de la Pitié Salpêtrière mettait ainsi immédiatement en garde sur la nécessité de remettre chaque chiffre dans son contexte, en tenant notamment compte de la lourdeur des pathologies prises en charge, car soulignait-il au micro d’Europe 1 : « Les services médicaux ou chirurgicaux de pointe, qui ont les mortalités les plus importantes, peuvent être les meilleurs ». L’effet contre productif de ces indicateurs avait déjà été observé à la faveur du palmarès des hôpitaux 2006 publiés par Le Point. Face à des chiffres souvent élevés, les professeurs de chirurgie avaient pratiquement tous avancé la même analyse : la lourdeur des interventions pratiquées et la fragilité des patients pris en charge par leurs services expliquent sans conteste ces taux a priori alarmants. « Tous ceux qui pratiquent des exérèses du poumon et prétendent ne pas avoir eu de décès sont de gros menteurs », avait lancé en guise d’explication lapidaire le professeur Philippe Dartevelle, chef du service de chirurgie thoracique du centre Marie Lannelongue, cité par Le Point en 2006. Même dans les pays anglo-saxons, où cette transparence si chère aux yeux des pouvoirs publics serait pratiquée, cette difficulté a émergé. Aussi, les résultats sont-ils le plus souvent publiés chirurgien par chirurgien, avec une grande insistance sur le contexte. Par ailleurs, des outils ont été mis en place pour « ajuster les résultats en fonction des risques » comme l’explique Sarah Boseley, rédactrice en chef du quotidien britannique The Guardian.

Des professionnels de santé majoritairement réticents
L’ensemble de ces considérations n’a nullement échappé aux professionnels de santé qui ont répondu à
notre sondage la semaine passée et qui se sont massivement (75 %) opposés à l’idée d’une publication des taux de mortalité de chaque hôpital. Seules 22 % des personnes ayant souhaité répondre à l’enquête réalisée du mardi 23 septembre au lundi 29 septembre se sont déclarées en faveur de la proposition du Président de la République, tandis que 4 % de professionnels de santé, estimant sans doute nécessaire d’en savoir davantage sur la façon dont serait mis en œuvre un tel dispositif ont choisi de ne pas se prononcer.

A.H. Jim.fr le mercredi 1er octobre 2008


Sondage réalisé du mardi 23 septembre au lundi 29 septembre auprès de 493 professionnels de santé internautes

01 octobre 2008

« Vers un dossier médical individuel aux Hôpitaux de Paris »


L’Humanité indique en bref que « l’AP-HP veut doter d’ici 2013 tous ses patients d’un dossier médical individuel informatisé «garantissant la confidentialité et la sécurité des données» ».

Le journal ajoute que « le «dossier hospitalier patient» sera «ouvert sur l’extérieur, vers le médecin de ville et le patient» et se mettra progressivement en place «entre 2009 et 2013» ».

Le Parisien consacre également quelques lignes, dans ses pages locales, à cette « vaste opération d’informatisation ».

Le quotidien relève que « dans 2 ans, chaque malade aura une seule et même référence pour les 37 hôpitaux de l’AP-HP. Toutes les informations concernant le patient seront consignées par informatique et consultables par tous les services de l’AP-HP 24 heures sur 24 ».

« Ce dossier sera même accessible par le médecin traitant qui recevra directement par messagerie électronique sécurisée les comptes rendus des examens réalisés en milieu hospitalier », poursuit Le Parisien.
Revue de presse Mediscoop du mercredi 01 octobre 2008

29 septembre 2008

L'humanitude pour une meilleure relation soignant-soigné




A l'occasion de la journée mondiale de lutte contre la maladie d'Alzheimer, Le journal télévisé de TF1 a consacré un reportage à une nouvelle technique de soins et d'attentions envers les personnes âgées dépendantes : l'humanitude.




Dans une maison de retraite située à Montauban-de-Bretagne en Ille-et-Vilaine, on applique cette méthode toute simple visant à pacifier la relation soignant-soigné par le regard, la parole et le toucher. Ce sont les soins qui s'adaptent au malade et non le contraire. Plutôt que d'attacher dans son lit une personne qui fait des chutes régulières pendant son sommeil, on lui propose de placer son matelas à même le sol. La toilette est un moment délicat car une mauvaise manipulation peut engendrer des souffrances physiques et psychiques.

Formateur en gérontologie, Yves Gineste a mis au point la méthode de l'humanitude. Il explique que « l'angoisse qui génère tous les problèmes rencontrés dans les soins avec les patients atteints d'Alzheimer vient de gestes extraordinairement simples mais qu'il faut savoir identifier : par exemple, le fait de prendre le poignet pour bouger quelqu'un va être ressenti en mémoire affective comme un geste d'une agression extrême ».
La maltraitance involontaire trouve donc sa source dans un manque de technique et une mauvaise appréciation du ressenti des soins. Attacher une personne âgée dans son bain pour la sécuriser pendant la toilette peut être vécu comme une situation d'une dangerosité terrible, la sensation pour le malade que l'on cherche à le noyer.
Véritable philosophie de soins, l'humanitude fait ses preuves en France et à l'étranger : plus calmes et sereins, les patients prennent moins de médicaments, présentent moins souvent de comportements agressifs et retrouvent même parfois un peu d'autonomie.
Actualités médicales - Univadis - Vendredi 26 Septembre 2008
TF1, journal télévisé, dimanche 21 septembre, wwwvideos.tf1.fr












« 145 000 hospitalisations liées aux médicaments »


Martine Perez note dans Le Figaro qu’une nouvelle étude dévoilée par l’Afssaps « vient de montrer que, contrairement à ce que l'on aurait pu croire, le pourcentage en France d'hospitalisations consécutives à une complication médicamenteuse n'a pas diminué ».

La journaliste indique ainsi que « 3,6% des hospitalisations en France seraient la conséquence directe d'un accident lié à un produit de santé ».Martine Perez rappelle qu’« il y a 10 ans, une enquête similaire avait mis en évidence un taux d'hospitalisation de l'ordre de 3,1% ».
La journaliste se penche ainsi sur cette étude, baptisée Emir (Effets indésirables des médicaments, incidences et risques), « menée par les centres régionaux de pharmacovigilance, en 2007, auprès de 2 692 malades âgés de 52,3 ans en moyenne ».

Martine Perez explique notamment que « si 70% de ces hospitalisations concernent des effets indésirables proprement dits, 30% sont consécutives à des interactions médicamenteuses malencontreuses, notamment entre antalgiques et antibiotiques ».

« Les troubles en cause sont des atteintes vasculaires (en particulier des hémorragies), des troubles neurologiques, des problèmes gastro-intestinaux », précise la journaliste, qui note que « selon les enquêteurs qui ont réévalué chaque cas, la moitié des effets indésirables paraissent évitables, une partie provenant d'erreurs, de professionnels ou de patients ».

Martine Perez ajoute que « sur les 167 médicaments mis en cause, les anticoagulants antivitamine K, […] particulièrement délicats à utiliser, sont au tout premier rang, avec 12,3% des cas d'effets indésirables menant à une hospitalisation ».

La journaliste indique que « si l'on extrapole ces données à l'ensemble de la population hospitalisée en service de médecine, c'est 143 915 personnes qui se retrouveraient à l'hôpital chaque année à cause d'un médicament ».

Martine Perez fait savoir que « de nouvelles actions devraient être relancées dans les semaines qui viennent sur le bon usage des antivitamines K ».

Revue de presse Medisccop du vendredi 26 septembre 2008

26 septembre 2008

Entretien exclusif avec Philippe DELMAS : pour une recherche en soins infirmiers


Il y a actuellement une montée en puissance de la revendication des infirmières à être reconnues comme n´étant pas que des auxiliaires médicales.

Comment définir l´infirmière du XXIe siècle ?

Elle est d´abord l´héritière d´un long passé, qui n´est pas uniquement religieux, contrairement à ce qui est souvent affirmé. L´origine des soins est très ancienne et remonte à la préhistoire où la femme avait déja desfonctions d´entretien de la vie. Les fondements scientifiques de la profession ont été posés au XIXe siècle par Florence Nightingale : les soins infirmiers envisagent la santé dans toutes ses potentialités alors que les soins médicaux portent d´abord sur l´organe malade. Ce sont les infirmières qui ont introduit des concepts comme ceux de stress, de bien-être, de qualité de vie, développés conjointement dans d´autres disciplines comme la psychologie puis, plus récemment, par les médecins. La plus-value qu´elles apportent est l´étude et l´opérationnalité de ces concepts dans les soins. Les pays anglo-saxons ont adopté très tôt les idées de Florence Nightingale, dès les années 1930, mais ce n´est que bien plus tard, dans les années 1960, que les premiers modèles conceptuels sont apparus, permettant de proposer une ligne de conduite pour les soins infirmiers. Il y en a actuellement une vingtaine, surtout d´origine anglo-saxonne. Tous les pays européens ont mis en place – ou vont le faire – une filière universitaire infirmière, conformément aux accords de Bologne de 2002 sur la réforme de la formation universitaire.
Et en France ?
La France est restée très à l´écart de cette évolution internationale. La profession y est sous l´emprise de la médecine. En effet, les médecins ont très tôt pris le pouvoir dans les hôpitaux, qui se sont organisés autour de l´examen clinique et de la visite médicale, avec les succès que l´on sait. Ils avaient besoin d´un personnel restant au chevet des patients, afin de surveiller les paramètres biologiques. Ces auxiliaires médicales furent et sont les infirmières.
Il existe pourtant un décret de compétences qui définit le « rôle propre » de l´infirmière.

Oui, mais en pratique, il est très peu appliqué. Le champ d´investigation propre à l´infirmière est double : la promotion de la santé et la prévention. Ainsi les programmes d´éducation thérapeutique les plus pertinents ont été développés et évalués à partir de modèles issus à la fois de la psychologie, de la sociologie et des sciences infirmières. Par exemple, notre association de recherche (Unité de formation et de recherche en sciences infirmières [UFRSI]) est en train d´évaluer deux programmes qu´elle a construits pour l´éducation du diabétique, l´un portant sur le déclenchement du comportement observant (readiness), l´autre sur les facteurs psychosociaux qui peuvent soit freiner, soit faciliter l´observance.
L´observance est du ressort des infirmières ?
Non, elle concerne tous les professionnels qui collaborent pour le bénéfice du patient. Mais les grilles de lecture de l´infirmière et celles du médecin ne sont pas les mêmes. Le médecin s´intéresse plutôt à l´information sur le traitement, par exemple sur ses effets secondaires. L´infirmière part de modèles psychosociaux pour s´intéresser à la qualité de vie, au bien-être, concepts que la profession manie depuis longtemps, aux stratégies utilisées par les patients pour observer ou au contraire fuir le traitement, aux phénomènes de déni, etc. Ces modèles, et son expérience, lui permettent d´anticiper le comportement de tel patient.
Qu´est-ce qui empêche le médecin d´en faire autant ?
C´est une question de formation et de temps. Le médecin est formé à lutter contre les maladies au moyen d´un modèle biomédical, issu des sciences biologiques et statistiques et obéissant à une logique qui remonte des effets aux causes, des symptômes au diagnostic, et de là au traitement. Ce modèle est incontestablement efficace, mais il réduit la santé à l´absence de maladie. Dans les pays anglo-saxons, les rôles du physician et de la nurse sont bien répartis (ce qui ne veut évidemment pas dire que leurs systèmes de santé sont meilleurs que le nôtre) : les médecins pratiquent l´approche du cure pour soigner les patients, les infirmières s´inspirent de celle du care pour développer leur intervention. Ces deux attitudes sont complémentaires et favorisent une prise en charge holistique du patient. Cela ne pose de problème à personne et n´a pas empêché le développement d´un fort courant de médecine « humaniste » depuis les années 1970, issu des sciences humaines. En France, on peut envisager des recherches communes aux généralistes et aux infirmières, par exemple sur les facteurs d´observance.
Vous venez pourtant de dire que les infirmières françaises sont soumises au modèle médical.
Les sciences infirmières explorent un champ de pratiques. Même si elles tiennent compte des connaissances du modèle médical, les infirmières développent leurs compétences propres au fur et à mesure de leur expérience, mais avec une perte de temps, d´énergie et d´efficacité considérable parce qu´elles ne bénéficient pas, en France, de l´apport des théories infirmières, marginales ici, académiques partout ailleurs. Elles ne savent pas exprimer et approfondir ce qu´elles observent. C´est pour cela que l´instauration d´une filière universitaire infirmière est capitale : elle permet à la fois la reconnaissance par es pairs et par les autres professionnels. Dans les hôpitaux anglo-saxons, les directrices de soins sont d´autant plus respectées qu´elles font une carrière universitaire et des travaux de recherche de bon niveau.
Que pensez-vous des projets de maisons de santé pluridisciplinaires ?
Ils vont dans le bon sens, mais ces maisons restent dirigées par des médecins. Il faut ici aussi s´inspirer des pays anglo-saxons et créer des centres de santé communautaires, axés sur les besoins de la population locale. Comprenant un personnel infirmier et social hautement qualifié et dirigés par un administratif, ils se chargent de débroussailler les problèmes et organisent des programmes d´éducation à la santé. Les cas qui dépassent leurs compétences sont orientés vers un médecin, qui peut exercer ou non dans une maison médicale. Non seulement ils permettent à chacun de faire ce qu´il sait faire et d´améliorer la prise en charge des patients, mais ils dégagent aussi des économies financières très importantes.
Quatre infirmières sur cinq exercent actuellement à l´hôpital. Faut-il inverser la proportion ?
C´est une question très complexe, qui demande une réflexion collective, notamment au sein du Conseil de l´Ordre des infirmières. La France est un des pays qui a le plus d´infirmières à l´hôpital et en même temps qui en manque en ville. Mais les hôpitaux ne savent pas garder les leurs en l´absence d´une politique d´attraction et de fidélisation. En outre, elles sont mal rémunérées et n´ont quasiment aucune perspective de carrière autrement que hiérarchique. La pénurie devient alarmante dans certaines régions comme l´Île-de-France, mais à l´heure actuelle rien n´est fait pour les retenir. Le défi de la prise en charge des maladies chroniques, et de celle des personnes âgées nécessite de repenser l´organisation des soins sur le territoire. Il n´a jamais été aussi important de travailler en collaboration entre professionnels pour le bien de la population. Dans ce champ d´investigation, l´apport autonome des infirmières est important, il suffit d´ailleurs de se référer à la littérature. En France, si nous voulons avoir le même type de prestation, il faudra leur laisser la place et le pouvoir.
Êtes-vous favorable aux transferts de compétences préconisés par la HAS ?
C´est un sujet d´actualité brûlant que nous ne pouvons pas ignorer. Ce qui est sûr, c´est que la profession ne veut pas d´un transfert de tâche médicale renforçant la perception d´être « la petite main du médecin. » Mais il me semble prématuré d´en parler avant la mise en place d´une filière universitaire infirmière et que l´Ordre des infirmières et celui des médecins puissent y travailler ensemble. ●

Perspectives pour la profession
Les premières élections départementales et régionales au tout nouvel Ordre des infirmières ont eu lieu cette année. Les élections au Conseil national auront lieu en novembre 2008. La création d´une filière licence-master-doctorat (LMD) en sciences infirmières est une revendication ancienne de la profession, qui s´appuie sur les recommandations européennes émises à Bologne en 2002. Un rapport de l´IGAS sur l´instauration du LMD pour les professions de santé sera remis à Valérie Pécresse (ministre de l´Enseignement supérieur et de la Recherche) le 24 septembre.

“ Cet entretien est paru dans la Revue du praticien médecine générale numéro 805 du 16 septembre 2008. Sa version complète est disponible sur Carnets de santé à l’adresse : http://www.carnetsdesante.fr/spip.php?article262

Propos recueillis par Serge Cannasse - Egora.fr - Mercredi 24 Septembre 2008




25 septembre 2008

Prônée par l’Elysée, la coopération entre professionnels de santé inquiète les infirmières

Lors de son déplacement à Bletterans dans le Jura, Nicolas Sarkozy n’a oublié aucun des principaux acteurs de notre système de santé. C’est ainsi que certaines de ces déclarations ont concerné le rôle des infirmières.

Il aura ainsi martelé : « Pour répondre aux attentes des Français, la coopération entre les professionnels de santé est indispensable ». Il a notamment estimé que les infirmières avaient un rôle accru à jouer en ce qui concerne le « suivi de routine pour les personnes atteintes de maladies chroniques ». En cette matière, il apparaît essentiel pour le chef de l’Etat de passer à l’acte : « L’expérimentation, c’était nécessaire, mais maintenant on va passer à la généralisation » a-t-il ainsi asséné. Pour ce faire, le Président de la République estime que les maisons de santé représentent un cadre idéal. Ces structures « à l’image de celle que je viens de visiter à Bletterans sont le lieu parfait de la coopération entre professionnels de santé », a souligné Nicolas Sarkozy.


N’importe qui !
Si le Chef de l’Etat a dressé un portrait idyllique de la coopération entre professionnels de santé, sur le terrain législatif et syndical, les choses ne sont pas si simples. Les difficultés surgissent tout d’abord lorsqu’on s’intéresse aux choix des termes. Nicolas Sarkozy a ainsi clairement invité dans son discours à un nouveau partage des tâches entre « l’infirmier » et le « médecin ». Cependant, dans les textes, ces deux acteurs bien connus disparaissent pour laisser la place à un vocable plus large, celui de « professionnels de santé ». Cette imprécision ne laisse pas d’inquiéter certaines organisations d’infirmières. C’est ainsi que le jour même où Nicolas Sarkozy prononçait son discours à Bletterans, la Fédération nationale des infirmière (FNI, majoritaire chez les libérales) adressait à Roselyne Bachelot une lettre peu amère concernant la rédaction de la loi Hôpital patients santé territoire (HPST). Déplorant tout d’abord de façon générale un manque inquiétant de concertation avec les organisations représentatives, la FNI pointe par ailleurs du doigt le fait qu’un des articles du projet de loi (sujet à de nombreuses variations ces dernières semaines) institue un « principe pérenne de coopération entre professionnels de santé », ce qui pour le syndicat revient à créer un « droit pour « n’importe qui » de faire « n’importe quoi », « n’importe comment » sans jamais prendre aucun avis des institutions professionnelles concernées ». L’imprudence du gouvernement ne serait cependant pas si grande. L’exposé des motifs affirme en effet que l’extension du principe de coopération entre professionnel de santé hors du champ expérimental, doit répondre à certaines garanties. Parmi elles, l’argumentaire du ministère insiste : « le professionnel ne pourra intervenir dans les domaines qui dépassent ses connaissances et son expérience ». Il est par ailleurs souligné que « les coopérations seront encadrées par des protocoles nationaux élaborés par la HAS ». Il est vrai cependant que les institutions professionnelles ne sont pas citées dans cet exposé.


Mission expresse
Les inquiétudes suscitées par la rédaction (très délicate) du projet de loi HPST témoigne en tout état de cause que Roselyne Bachelot ne pourra faire sur ce sujet l’économie d’une réelle concertation. On retiendra à ce titre que débutent actuellement les entretiens et les auditions de la Mission coopération entre professionnels de santé, dirigée par Michèle Bressand (conseillère générale des établissements de santé) dont les propositions sont attendues avant le 1er novembre 2008 !


A.H. sur Jim.fr le 24 septembre 2008

24 septembre 2008

Nicolas Sarkozy présente le projet de loi "Hôpital, patients, santé, territoire"

Lors d’un déplacement dans une maison de santé à Bletterans (Jura), le président de la République a prononcé un discours sur "la politique de santé et la réforme du système de soins" mettant en perspective le projet de loi "Hôpital, patients, santé, territoire", transmis au Conseil d’État le 18 septembre et qui sera discuté au Parlement, début octobre.


Le chef de l’État a dégagé plusieurs priorités :
L’équilibre financier de l’assurance maladie "Assurer le financement des dépenses de santé, c’est un défi pour demain qui se joue aujourd’hui. Je souhaite que l’assurance maladie revienne à l’équilibre en 2011", a déclaré Nicolas Sarkozy. Les dépenses de santé en France, de 200 milliards d’euros aujourd’hui, vont "s’accroître de plusieurs milliards d’euros d’ici à 2025", à l’instar d’autres pays, a précisé Nicolas Sarkozy. Pour être en mesure de maintenir un système de santé solidaire, "il faut prendre nos responsabilités".


Dans cette optique, le chef de l’État a rappelé un certain nombre de points :



tout d’abord la mise en place des franchises médicales, le 1er janvier 2008, avec la déduction d’un certain pourcentage sur le remboursement des médicaments, des actes paramédicaux et des transports sanitaires. L’argent dégagé sert à financer les investissements consacrés à la lutte contre le cancer, la maladie d’Alzheimer et l’amélioration des soins palliatifs ;
Les complémentaires santé devront désormais contribuer à la gestion du risque et à la maîtrise des dépenses de santé. Elles seront dorénavant associées aux négociations entre l’assurance maladie et les professionnels de santé, notamment dans les secteurs où elles garantissent une prise en charge importante, en particulier l’optique et le dentaire ;
la maîtrise médicalisée des prescriptions : Nicolas Sarkozy a souhaité que les "professionnels de santé, en ville et à l’hôpital, s’impliquent davantage dans la maîtrise médicalisée des prescriptions". Il souhaite pour cela que soient instaurées des référentiels de bonnes pratiques, notamment dans les secteurs où sont constatées de "profondes divergences dans le recours aux soins".


Pour les médecins d’hôpital, une convention nationale "pourrait poser les fondements d’une meilleure régulation des prescriptions", a-t-il encore précisé ;
le chef de l’État a "invité l’assurance maladie à intensifier la lutte contre les gaspillages, les abus et les fraudes" et a annoncé l’instauration de "pénalités planchers" contre les fraudeurs à l’assurance maladie en 2009 : "un mécanisme de pénalités planchers sera institué à compter de l’an prochain, sur le modèle de celui en vigueur pour lutter contre le travail illégal", a-t-il déclaré.
Une meilleure répartition de l’offre de soins de premier recours "L’objet du projet de loi "hôpital, patients, santé et territoires (...) est d’engager les réformes qui s’imposent pour préparer l’avenir", "il favorisera une meilleure répartition de l’offre de soins", a déclaré le chef de l’État.
Afin que le nombre de médecins en exercice soit proportionnel aux besoins, Nicolas Sarkozy souhaite la mise en place d’un système de régulation où chaque région devra déterminer ses besoins de formation médicale par spécialité, en fonction de la démographie médicale. Le chef de l’État a rappelé que la France compte 3,3 médecins en activité pour 1 000 habitants, alors que la moyenne de l’OCDE est de 3.
Le président de la République entend également garantir un tarif différent à un médecin exerçant dans "une zone rurale fragile ou une banlieue difficile". Il a demandé pour la fin de l’année "des mesures opérationnelles permettant d’accroître l’offre médicale dans les zones qui en ont le plus besoin".
La coopération entre médecins et paramédicaux est "indispensable", "je crois beaucoup au rôle des paramédicaux, en particulier des infirmières, pour les soins de premier recours. (...) Le médecin pourra se recentrer sur l’acte qualifié, l’infirmier pourra mieux prendre en charge le patient", a fait valoir Nicolas Sarkozy.
Le président de la République a plaidé pour une politique de proximité où les maisons de santé seront "l’ossature du système de santé de demain". "Les ressources de l’assurance maladie seront orientées prioritairement vers ces structures", a-t-il déclaré exhortant les partenaires conventionnels à apporter des solutions afin de diversifier l’offre de soins de premier recours, citant entres autres "les cabinets secondaires, les vacations, les remplacements".
Enfin, la question des honoraires médicaux a été abordée. Nicolas Sarkozy a demandé que les acteurs de santé définissent "avant la fin de l’année les modalités d’un secteur optionnel pour le chirurgiens, les obstétriciens et les anesthésistes du secteur 2." permettant un meilleur encadrement des tarifs. Il a également évoqué une "forme de régulation adaptée" pour les honoraires des médecins de secteur 2 afin d’apporter des "solutions concrètes aux difficultés d’accès aux soins" des Français.



La sécurité et la qualité des soins


C’est la recherche qui conditionne "la qualité et la sécurité des soins", a souligné Nicolas Sarkozy, plaidant pour une "recherche biomédicale d’excellence". Le chef de l’État a annoncé le réexamen du modèle du centre hospitalier et universitaire (CHU) afin qu’il puisse répondre de manière adapté à la triple mission qui lui est assignée : enseignement, recherche et soins. Le plan Alzheimer et le plan cancer sont emblématiques, selon le président de la République, des liens entre la recherche biomédicale et les soins. Ils permettent l’usage de bonnes pratiques avec "la diffusion de diagnostics fiables et de prise en charge de qualité".
Dans le souci d’une démarche qualité, le président de la République a souhaité la publication par les hôpitaux des taux de mortalité et d’infection afin que "chaque établissement analyse avec attention les causes des accidents liés aux soins prodigués en son sein. Il faut, a-t-il ajouté, "que soient rendus publics, pour chaque établissement de santé, quelques indicateurs simples comme le taux de mortalité ou le taux d’infections. Je veux des résultats concrets".


La prévention


Alors que 7 % des dépenses de santé sont aujourd’hui consacrés à la prévention, le chef de l’État a souhaité que l’investissement dépasse les "10 % d’ici à 2012." La politique de prévention doit être notamment le "fer de lance du combat contre l’obésité", a affirmé le chef de l’État. Elle doit aussi permettre de "réduire le nombre de décès avant 65 ans". Enfin Nicolas Sarkozy a plaidé pour soient étendues à d’autres maladies les campagnes organisées pour le dépistage du cancer du sein.



La réforme de l’hôpital


Lors de son discours à Neufchâteau, en avril dernier, le président de la République avait défini le contenu de la réforme : évolution de la gouvernance ; accroissement des pouvoirs des directeurs d’établissement pour qu’il n’y ait qu’"un patron et un seul." ouverture du recrutement des directeurs ; choix possible pour les praticiens entre leur statut public, avec une rémunération selon l’activité, ou un contrat qui s’inspirerait du droit du travail du secteur privé regroupements des hôpitaux au sein de communautés hospitalières de territoires ; souplesse de gestion en matière de marchés publics ou de gestion immobilière.
Constatant "l’éparpillement des ressources médicales et paramédicales", le chef de l’État a souhaité que l’hôpital se réorganise "pour privilégier les soins de recours et donner corps à de véritables filières de soins." "


Certains sites hospitaliers pourraient se réorienter vers la prise en charge du grand âge ou du handicap adulte."
"Les libertés nouvelles de gestion des hôpitaux auront pour nécessaire contrepartie une plus grande responsabilité", a souligné Nicolas Sarkozy qui demande que "les comptes des hôpitaux fassent l’objet d’une certification. (...) on peut avoir des comptes certifiés, vérifiés, contrôlés. Je veux que les situations de déficit ne soient plus tolérées", a affirmé le chef de l’État.
Nicolas Sarkozy a également plaidé pour une redistribution des excédents financiers aux personnels hospitaliers : "pourquoi ne pas permettre aux hôpitaux qui sont en équilibre, grâce aux efforts de tous leurs personnels, de redistribuer une partie des excédents à leurs salariés au travers d’une politique du personnel médical et paramédical ?"



Le pilotage du système de santé


Les agences régionales de santé (ARS) sont la "première pierre d’une recomposition plus large de notre système sanitaire". Ce sera le rôle des futures ARS - qui seront mises en place en 2009 - de créer les conditions d’une bonne interaction entre les acteurs. Afin de désengorger les urgences, ce sont ces mêmes agences régionales de santé qui devront rationaliser la gestion des urgences médicales et la permanence des soins. "J’attends (...) que [les ARS] réconcilient l’organisation des soins et la maîtrise de la dépense : mieux organiser pour dépenser moins et apporter plus aux patients", a déclaré le président de la République qui a affirmé sa "détermination absolue" de conduire cette "difficile" réforme.

Pour en savoir plus http://www.premier-ministre.gouv.fr/

22 septembre 2008

La mission « fin de vie » en visite au Royaume-Uni, « pays des soins palliatifs »

La Croix remarque en effet, sur près d’une page, que « les députés français, chargés d'évaluer la loi de 2005 sur la fin de vie, se sont rendus au Royaume-Uni, où l'euthanasie est proscrite et les soins palliatifs développés ».


Le journal explique que les députés « ont voulu aller voir de plus près de quelle manière l’Angleterre, qui en a fait une de ses priorités de santé publique, organise, finance et développe son système de soins palliatifs ».


Le quotidien relève qu’« alors qu’environ 500.000 personnes meurent chaque année en Angleterre et au pays de Galles, ce nombre devrait s’accroître pour atteindre les 590.000 personnes par an en 2030. Or, contrairement à ce que souhaite la majorité des citoyens anglais (entre 56% et 74%, selon les études citées par le ministère), désireux de mourir chez eux, 58% des décès ont lieu à l’hôpital ».


La Croix note en outre que « l'accès aux soins palliatifs est très inégal sur le territoire britannique », et explique que le gouvernement « s’est fixé 3 objectifs : permettre à ceux qui le souhaitent de mourir à domicile dans de bonnes conditions, mieux respecter les croyances personnelles et garantir, partout dans le pays, l’accès à un accompagnement de qualité ».


Le journal relève que les députés, « convaincus, qu’il n’est pas opportun de légaliser l’euthanasie en France, […] savent que le développement des soins palliatifs est crucial et qu’il faut des moyens ».


Mediscoop le vendredi 19 septembre 2008

19 septembre 2008

Les présidents des Conseils Départementaux de l’Ordre des Infirmiers n’ont pas été reçus au Ministère.

Communiqué de presse


Répondant à l’initiative du Chef de Cabinet de la Ministre Roselyne BACHELOT (lettre du 8 août 2008). Les présidents des CDOI sont venus à Paris le 19 septembre 2009 pour être entendues par Madame MOUNIER, conseillère technique auprès du Cabinet du Ministre.

Madame MOUNIER a demandé aux élus ordinaux de sortir du hall du Ministère pour choisir seulement dix représentants.

Les élus ordinaux, refusant d’être considérés comme une délégation de manifestants, ont demandé à être tous entendus.

Madame MOUNIER est venue sur le trottoir expliquer aux élus ordinaux qu’elle refusait de recevoir l’ensemble des présidents départementaux. Ces derniers ont décidé d’adopter une position unanime et ordinale, refusant cette proposition du fait de la légitimité de chacun.

Lors d’une réunion de travail, les présidents départementaux ont élaborés la résolution suivante :

L'appel des présidents départementaux de l'ordre infirmier

« Les Présidents des Conseils Départementaux et Régionaux présents ou représentés le 19 septembre 2008 à Paris demandent expressément à Madame la Ministre de la Santé, Mme Bachelot-Narquin, qu’aucune décision et ou modification relative à notre actuel Décret d’actes infirmiers, à la formation et/ou à l’exercice professionnel ne soient engagées, avant que le Conseil National de l’Ordre des Infirmier ne soit opérationnel.

L’Ordre des Infirmiers, en cours de constitution, est l’interlocuteur légitime et privilégié pour l’élaboration de ces modifications, car seul représentant issu d’élections caractérisant les choix de l’ensemble de la profession infirmière (article L 4312 – 1 et suivants du Code de la Santé Publique).

Nous demandons que la Mission Bressand auditionne le Conseil National de l’Ordre Infirmier dès son installation, pour tout ce qui concerne le volet infirmier et avant de rendre toutes ses conclusions. »