Sandrine Cabut remarque que « ces dispositions vont modifier profondément les relations médecin-malade et l’exercice médical, en particulier dans les zones les moins denses en professionnels de santé ».
Le Dr Jacques Lucas, vice-président du Conseil de l’Ordre des médecins, déclare ainsi que « la télémédecine est une réponse aux problèmes démographiques, pour apporter l’expertise médicale là où elle n’est pas. […] Les téléconsultations vont devenir un acte médical à part entière, pris en charge par l’assurance-maladie ».
Sandrine Cabut retient ainsi qu’« il y aura possibilité de diagnostic et de prescription à distance, ce qui était jusqu’ici interdit en l’absence de contact physique », et rappelle que « tout un chacun peut déjà obtenir sur Internet des informations et des conseils médicaux personnalisés, délivrés par des praticiens ».
« Les dispositions du décret vont permettre d’aller bien plus loin », poursuit la journaliste, qui s’interroge toutefois : « Les principaux intéressés sont-ils prêts à passer le cap ? ».
Guy Vallancien, urologue qui « depuis 5 ans utilise un programme de suivi à distance de patients atteints d’un cancer de la prostate », déclare que « la télémédecine ne déshumanise pas la relation, bien au contraire. Avec les outils de la modernité, on peut faire beaucoup de choses sans voir les gens, quand on les connaît ».
Mediscoop le 25 octobre 2010