Ce sont les gros titres du Parisien, qui observe en Une que « les personnes habitant près des lignes à haute et très haute tension sont davantage atteintes de maladies graves ».Le journal se penche ainsi sur l'enquête menée par les chercheurs du Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (Criirem), qui « affirme que l'on trouve davantage de maladies graves (dont des cancers) et des gênes dans la vie courante (irritabilité, maux de tête, insomnie) chez les personnes habitant tout près de ces lignes ».
Le quotidien remarque qu’« en 2001, d'autres études avaient déjà classé «potentiellement cancérigènes» les rayonnements électromagnétiques émis par les lignes à haute tension, lorsque l'on est à moins de 300 m de distance ».« Mais, par la suite, d'autres travaux, souvent financés par EDF, étaient arrivés à des conclusions plus rassurantes », note Le Parisien.
Le journal se demande « qui croire » et relève qu’« en l'état actuel des connaissances sur ce sujet très sensible, et malgré une campagne de lobbying menée dans le passé par la filière électrique, il paraît étonnant que l'on continue à construire des maisons neuves sous les lignes ou à quelques dizaines de mètres ».
Le quotidien aborde la « campagne de lobbying intensif » de la filière de l'électricité, relaie « l'inquiétude de ceux qui vivent sous les pylônes », et livre un entretien avec la secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui déclare que « ces rayonnements posent problème et on est loin de tout savoir sur cette question ».
De son côté, le Dr Pierre Le Ruz, directeur scientifique du Criirem, parle de « scandale de santé publique méconnu ».
Revue de presse Mediscoop du 21 mars 08