Libération se penche sur la situation d’un capitaine à la retraite de 80 ans, dont la femme est atteinte d’Alzheimer. Le journal précise que cette dernière « est cardiaque, et porte depuis longtemps un pacemaker. […] Et, tous les dix ans, il faut changer la pile de l’appareil, autrement à tout moment celui-ci peut s’arrêter ».
Le quotidien observe : « C’est une femme fière. Souvent, elle a répété à son mari que si elle perdait la tête elle ne voulait plus vivre. Et voilà que la tête, elle la perd ». Libération note que le mari « est épuisé, mais jusqu’à présent tous les deux ont réussi à donner le change. […]
Aujourd’hui, le capitaine à la retraite ne sait plus quoi faire. Il est inquiet. Il le dit, bientôt il ne pourra plus assurer et faire semblant que la vie reste possible ». Le journal indique que « la dernière fois que le capitaine est allé voir la gériatre, une idée lui est passée par la tête. Et s’il ne changeait pas la pile du pacemaker ? Cela fait dix ans maintenant ». Le quotidien cite l’homme, qui déclare notamment : « Peut-être de ne pas lui remettre une pile, ce serait une façon de respecter la volonté de ma femme, celle de ne pas vivre de façon indigne ». Libération constate que « la gériatre est perplexe. Que faire ?
Aujourd’hui, la vieille dame ne manifeste aucune volonté d’en finir. Que faut-il respecter ? La volonté d’hier ou celle d’aujourd’hui ? », s’interroge le journal.
Mediscoop du 13 12 2007