Le Monde note en effet que « selon l'OMS, 80 % des habitants de la planète n'ont pas suffisamment accès aux soins palliatifs, et des dizaines de millions de personnes […] endurent chaque année de terribles douleurs ».
Le journal relève que « dans la plupart des cas, ces souffrances pourraient être soulagées, de manière efficace et à faible coût, par l'administration de substances opiacées, notamment de morphine. Mais celle-ci fait en général défaut dans les pharmacies comme dans les lieux de soins ».
Le quotidien constate notamment qu’« en Afrique, 32 pays ne bénéficient pratiquement d'aucune distribution de morphine. A Mexico, ville de 18 millions d'habitants, on ne la trouve que dans 9 pharmacies et hôpitaux ».
Le Monde cite l'association Human Rights Watch, qui remarque qu’« un grand nombre de pays ne considèrent pas les soins palliatifs et le traitement de la douleur comme des priorités en matière de santé ».
Le journal précise : « Au coeur du problème : les lois sur le contrôle des stupéfiants et leur mise en application, qui compliquent souvent inutilement l'accès aux analgésiques à base d'opiacés. A quoi s'ajoute, parfois, la force de l'habitude ».
Le Monde relève ainsi qu’« au Kenya, par exemple, les médecins voient si souvent leurs patients mourir dans la douleur qu'ils pensent que c'est ainsi qu'on doit mourir ».
Le quotidien observe que « certains pays semblent toutefois parvenir à briser ce cercle vicieux », se penchant sur le cas de la Roumanie, où la médecine palliative est devenue « un modèle pour plusieurs pays ».
Revue de presse Médiscoop du vendredi 13 mars 2009