30 novembre 2007

« Un témoignage choc sur Vincent Humbert » Le Parisien


C’est ce que livre Le Parisien. Le journal remarque qu’« alors que TF 1 va diffuser un téléfilm sur l'histoire de Marie Humbert, Hervé Messager, kiné de Vincent Humbert à Berck, prend la parole pour «rétablir certaines vérités» 4 ans après ». Le quotidien relève ainsi que « députés, sénateurs, journalistes et même le président de la République vont recevoir ces jours-ci une pochette contenant un DVD assorti d'une lettre-témoignage.
C'est la confession d'Hervé Messager, masseur-kinésithérapeute au centre héliomarin de Berck-sur-Mer, chargé de rééduquer Vincent Humbert ». Le Parisien note que « jamais entendu, ni par la police ni au cours de l'instruction visant Marie Humbert, Hervé Messager a décidé de sortir de son silence ».
Le journal poursuit : « A le croire, l'état de Vincent Humbert a été déformé, exagéré et des pans de la réalité de la vie du jeune homme et de Marie Humbert occultés ». Le Parisien cite le kiné, qui déclare entre autres que « Vincent Humbert ne voulait pas mourir ». « Son témoignage, bien sûr, sert une cause : celle des anti-euthanasie, au premier rang desquels SOS Fin de vie, une association d'inspiration catholique qui a financé le mini-clip que les parlementaires vont découvrir dans les jours qui viennent », précise le quotidien. Le Parisien ajoute que « la mère du jeune homme réagit aux accusations », celle-ci déclarant notamment que « Vincent savait ce qu’il faisait ».
Mediscoop le 29 novembre 07

« Des gestes simples restent le meilleur moyen pour se protéger des virus respiratoires » Le Monde


Le Monde fait savoir que « dans un article recensant les études sur le sujet, publié sur le site Web du British Medical Journal, une équipe internationale montre que les dispositions simples et peu onéreuses », telles que le lavage régulier des mains, le port d'un masque et d'une blouse, « semblent un meilleur moyen que les médicaments pour prévenir la diffusion des virus respiratoires ».


Le quotidien note que les auteurs, Tom Jefferson, du Cochrane Vaccines Field (basé à Alessandria, en Italie), et ses collègues, « ont passé en revue les articles concernant 51 études portant sur la transmission des maladies infectieuses respiratoires au cours de 4 décennies ». « Il ressort de cette analyse que dans l'exemple du SRAS, le lavage de mains (plus de 10 fois par jour), le port de gants, de masques ou d'une blouse étaient des moyens de protection de puissance croissante. La combinaison de ces mesures offrant une très forte protection en diminuant de plus de 10 fois le risque de transmission aérienne du virus », indique Le Monde.


Le journal observe par ailleurs que « le nombre de personnes devant appliquer ces moyens pour éviter un cas de dissémination est limité : entre 4 et 6 personnes pour chacune des mesures et 3 pour la combinaison des moyens physiques de protection ».


Le Monde relève enfin que dans un éditorial, « le Dr Martin Dawes de l'université McGill, à Montréal (Canada), souligne le peu de recherches cliniques sur la réduction de la transmission de la grippe par des mesures physiques de type "barrière" : 3 essais seulement sur les 336 figurant dans le registre des essais cliniques internationaux de l'OMS ».


Mediscoop le 29 novembre 07

27 novembre 2007

Certification interne : Un nouveau dispositif de reconnaissance des compétences.

Après la Validation des acquis de l’expérience, l’AP-HP a expérimenté un dispositif de certification interne en direction de ses agents, en vue de reconnaître des compétences développées en situation de travail. Ainsi pour la première fois, vingt et un techniciens d’information médicale de l’AP-HP ont participé à cette démarche novatrice et ont été certifiés sur la base d’un référentiel des compétences nécessaires pour l’exercice du métier. Une activité d’autant plus importante que les recettes de l’AP-HP dans le cadre de la tarification à l’activité dépendent de la qualité de leur travail.

Quatre aides-soignantes et une infirmière en gériatrie (Bretonneau et Sainte-Périne) ont obtenu la certification « Relation de soin en situation de communication altérée ». Cette certification valide des compétences développées auprès de patients qui ne sont plus en situation de communiquer par les canaux habituels .

Tous ces personnels ont reçu leur certification le 16 novembre dernier au Siège de l’AP-HP, en présence du Directeur général Benoît Leclercq, du Secrétaire général, Jean-Marc Boulanger et de Hubert Peurichard, directeur du développement des ressources humaines (DDRH) coordonnant la démarche.Grâce à ce dispositif qui sera reconduit et étendu à d’autres métiers en 2008, l’AP-HP souhaite reconnaître des compétences particulières, garantir l’exercice du métier dans les meilleures conditions, et faciliter l’insertion des personnels dans un parcours de mobilité professionnelle.Ce projet innovant de certification interne s’inscrit dans la politique qualité de l’établissement et pourra être pris en compte dans l’évaluation de la qualité des soins, enjeu majeur pour les établissements.
AP-HP Info : édition du 23 novembre 2007

« Contre la douleur, le piment c’est épatant » Courrier International numéro 890



Courrier International publie un article de The Independent, qui explique qu’« une substance contenue dans les piments a été utilisée pour créer un médicament antidouleur qui ne présente pas les effets secondaires habituels des analgésiques, comme la perte de conscience et la paralysie ».
Le quotidien britannique indique que « la nouvelle molécule cible uniquement les nerfs impliqués dans l’envoi de signaux douloureux au cerveau, apportant ainsi un soulagement bien plus efficace et plus sûr que les anesthésiques existants ».
The Independent note que « le nouvel antalgique serait bénéfique aux personnes présentant un état dit de douleur pathologique ou souffrant de démangeaisons chroniques ». Le journal cite Clifford Woolf, du Massachusetts General Hospital à Boston, (Etats-Unis), qui déclare notamment qu’« à terme, [cette nouvelle stratégie] révolutionnera l’analgésie chirurgicale et postchirurgicale, en permettant aux patients de demeurer vigilants sans connaître ni douleur ni paralysie ».
Mediscoop le 26 novembre 07

21 novembre 2007

« Effets indésirables des médicaments : mal suivis à l'hôpital aussi » Prescrire numéro 289


Prescrire livre les résultats d’une étude du Centre régional de pharmacovigilance de Grenoble sur « les effets indésirables des médicaments à l’hôpital ». La revue relève que « cette étude met en évidence une forte déperdition d’informations sur les effets indésirables dans les services hospitaliers ».


Prescrire note ainsi que "lorsque des effets indésirables étaient repérés aux urgences hospitalières, 80 % étaient signalés dans le compte-rendu d’hospitalisation, mais seulement 43 % figuraient dans le compte-rendu quand le patient n’était pas admis à l’hôpital ".

La revue ajoute que « lors du passage du patient du service des urgences aux autres services, 30 % des effets indésirables étaient omis.


Et à la sortie de l’hôpital, seulement 34 % des effets indésirables étaient signalés de façon explicite dans le compte-rendu de sortie ». Prescrire observe que « la réapparition d'un effet indésirable médicamenteux peut être éventuellement prévenue s'il a été identifié et traité.


Mais encore faut-il avoir gardé la trace de cet effet indésirable et avoir partagé cette information ». Le mensuel de conclure : « À l'hôpital comme en dehors, des progrès sont possibles et souhaitables ».

Mediscoop le mardi 20 novembre 2007

20 novembre 2007

Grève dans les hôpitaux : la CMH soutient les infirmiers

A la veille de la grève des fonctionnaires hospitaliers, la Coordination médicale hospitalière (CMH), l´un des quatre grands syndicats de praticiens hospitaliers, leur manifeste son soutien en demandant « la promotion salariale » des personnels hospitaliers, en particulier des infirmiers.
« Pour faire face au défi démographique, pour poursuivre les réorganisations des hôpitaux, pour améliorer leur équilibre financier et voir perdurer l´exemplarité de l´hôpital public, la poursuite de sa réforme est indispensable. Mais elle ne peut être comprise et mise en œuvre que si la reconnaissance du travail effectué ne constitue pas seulement un slogan de campagne mais une urgence de justice sociale », observe le Dr François Aubart, président de la CMH.
Outre les revendications salariales, le syndicat hospitalier réclame « le respect de l´engagement du paiement des heures supplémentaires » contenues dans les comptes épargne temps. Ces heures supplémentaires, souligne-t-il, sont « indispensables au fonctionnement et à la continuité des soins » mais « ne peuvent être réduites dans les faits à un bénévolat ou constituer un manque à l´hôpital lorsque les CET viendront à échéance ».
Alors que le rapport de la conseillère générale des hôpitaux, Dominique Acker, sur la gestion du compte épargne temps à l´hôpital établissait, en juillet, à 534 millions d´euros le montant total de l´indemnisation des CET en stock (au 31 décembre 2005), la CMH dénonce « la posture contemplative des décideurs qui après le rapport Acker n´ont ouvert ni concertation, ni perspective ».
La ministre de la Santé avait affirmé pendant l´été que le financement des CET était assuré grâce à une provision de 746,5 millions d´euros, permettant de payer ce qui a été accumulé jusqu´au 31 décembre 2005. Fin 2005, pas moins de 2,2 millions de journées – dont 1 million pour les médecins- étaient bloquées dans les CET, soit l´équivalent de 5 000 praticiens à temps plein et de 5823 postes non médicaux. Le rapport Acker met en avant « les grandes difficultés dans les établissements » qui se poseront à partir de 2012, avec l´addition des départs en retraite des plus de 55 ans et des congés accumulés par les autres praticiens. Ceci pourrait représenter sur un an l´équivalent de 12 000 postes de praticiens hospitaliers, c´est-à-dire un tiers des effectifs. La conseillère générale des hôpitaux recommandait en juillet de mettre en place un « plan de provisionnement » des jours reportés dans le CET, qui serait inscrit dans l´état prévisionnel des ressources et des dépenses de chaque établissement et permettrait de financer les remplacements.
Egora.fr le 19 novembre 07

Les recommandations du Fonds Mondial de Recherche contre le Cancer (FMRC) pour la prévention du cancer

Les recommandations sont issues du deuxième rapport Food, Nutrition, Physical Activity, and the Prevention of Cancer: a Global Perspective* publié en 2007 par le réseau du World Cancer Research Fund (WCRF), dont le FMRC fait partie. Un panel international de vingt-et-un experts scientifiques a évalué les résultats d’environ 7 000 études mondiales effectuées ces cinquante dernières années. Le rapport présente leurs conclusions sur les mesures à prendre pour réduire le risque de cancer.

Ces recommandations sont cohérentes avec les objectifs nutritionnels émis par les pouvoirs publics, et mis en place via le Plan National Nutrition et Santé (PNNS). Ce plan d’actions établit les repères nutritionnels prioritaires en termes de santé publique.

Les recommandations :


1. Soyez aussi mince que possible tout en évitant l’insuffisance pondérale.

2. Pratiquez une activité physique au moins trente minutes par jour.

3. Évitez les boissons sucrées. Limitez la consommation d’aliments à forte densité calorique (en particulier les produits à teneur élevée en sucres ajoutés, ou faibles en fibre, ou riches en matières grasses).

4. Augmentez et variez la consommation de légumes, fruits, céréales complètes et légumes secs.

5. Limitez la consommation de viande rouge (comme le boeuf, le porc ou l’agneau) et évitez la charcuterie.

6. En cas de consommation d’alcool, se limiter à une boisson par jour pour les femmes et à deux pour les hommes.

7. Limitez la consommation d’aliments salés et de produits contenant du sel ajouté (sodium).

8. Ne prenez pas de compléments alimentaires pour vous protéger du cancer.

Les deux recommandations qui suivent sont spécifiques et ne s’appliquent pas à tout le monde. Si elles vous concernent, leur adoption peut contribuer à réduire votre risque de cancer.

9. De préférence, les mères devraient exclusivement allaiter pendant les six premiers mois puis introduire d’autres liquides et aliments.

10. Après le traitement, les personnes diagnostiquées d’un cancer devraient suivre l’ensemble des recommandations pour la prévention du cancer


* Alimentation, Nutrition, Activité Physique et Prévention du Cancer : une Perspective Mondiale

Pour en savoir plus : http://www.fmrc.fr

« Les docteurs harcelés par les labos » Libération, Le Figaro, Le Monde


Eric Favereau revient dans Libération sur ce rapport de l’Igas qui « prône un «désarmement commercial» de l’industrie pharmaceutique ». Le journaliste observe que « les pouvoirs publics ne se sont pas précipités pour [le] rendre public. […] Achevé début septembre, ledit rapport est resté tapi des semaines dans un placard. Avant que quelques mains aimables ne le mettent sur Internet ». Eric Favereau relève que « le point de départ » des « dérives actuelles » est « connu. Et les labos n’y sont pour rien. Il y a en France une absence dramatique de dispositif cohérent de formation médicale continue. [...] Les médecins de ville n’ont souvent pas d’autres informations que celles fournies par l’industrie ». Le journaliste cite ce rapport de l’Igas, qui indique qu’« un tiers des médecins reçoit plus de sept visiteurs médicaux par semaine, et seulement entre 3 et 5 % des médecins n'en reçoivent aucun. […] L’industrie consacre près de 3 milliards d’euros par an aux dépenses promotionnelles ».



Eric Favereau observe que « devant ce bulldozer commercial, les médecins de ville se montrent ambigus. Ils répètent haut et fort que ce n’est pas cela qui influence leur choix. Or, note l’Igas, «ces visites influent plus fortement sur leurs comportements qu’ils ne le pensent et ne l’admettent» ». Le journaliste retient que « l’Igas s’attarde sur le rôle des leaders d’opinion, comme les membres des sociétés savantes ou les professeurs de médecine, qui «jouent un rôle majeur en crédibilisant les messages des laboratoires. Si la question de leur indépendance est souvent posée, les mesures publiques restent à ce jour assez limitées» ». Eric Favereau ajoute que « l’Igas pointe également le rôle ambigu de la presse médicale. Un média largement utilisé par les généralistes ». Ce rapport observe en effet que « la plus grande partie est financée par la publicité. […] En dépit d’un certain nombre de règles que la profession s’est donné, on ne peut exclure que la grande dépendance de la presse médicale envers l’industrie influence la présentation des débats. D’autant plus que la faiblesse des ressources en expertise au sein de ces revues limite leur capacité critique ». Jean-Michel Bader note également dans Le Figaro que « les visiteurs médicaux [sont] épinglés par l'Igas ».



Le journaliste relève que « pour l'Igas, l'information qui permet au médecin de choisir sa prescription tire sa légitimité de son caractère scientifique. Mais «de nombreux biais» peuvent l'affecter : citons les études cliniques négatives non publiées ou peu diffusées, l'origine du financement de l'étude qui influence les résultats ou l'interprétation des résultats qui en est donnée (avec la complicité de médecins leaders d'opinion) […] ». « Surtout les médecins sont loin d'être satisfaits par l'information médicale délivrée par les visiteurs médicaux : entre 35 et 42 % des médecins disent ressentir un manque d'information pour ce qui concerne les études comparatives, les niveaux de service médical rendu et d'amélioration du SMR, ou les effets secondaires et les interactions médicamenteuses », poursuit Jean-Michel Bader.



De son côté, Le Monde remarque que « les Français sont les plus gros consommateurs de médicaments d'Europe. Les médecins privilégient les produits récents, et donc plus chers ». Le journal parle de « France des records » et indique que « les habitudes de prescription sont appelées à changer, mais sans menacer la qualité de la santé publique ».



Mediscoop le 6 novembre 07

13 novembre 2007

Victoires de la médecine : deux initiatives infirmières distinguées


Vous avez été plus d’un millier à voter pour élire les deux initiatives infirmières qui seront récompensées par les Victoires de la médecine le 13 décembre.

Dans la catégorie « Qualité des soins », c’est le service de chirurgie générale de la Croix-Rousse, à Lyon, qui s’est distingué grâce à leur approche originale de la souffrance des patients, et le recours à des techniques non-médicamenteuses (hypnose, relaxation, sophrologie). Dans la même catégorie concouraient les ateliers thérapeutiques du CHU de Toulouse, et l’Espace bien-être du CHU de Limoges.

Dans la catégorie « Information, formation, éducation », c’est le service des maladies infectieuses de La Pitié-Salpêtrière qui remporte la Victoire, grâce à une consultation infirmière destinée aux patients vivant avec le VIH-sida ou la coinfection par les virus de l’hépatite B et C. Objectif : prévenir l’inobservance.
Étaient également en lice : une consultation du service de chirurgie pédiatrique urologique et viscérale de l’hôpital Debrousse, à Lyon, pour soulager la peur des enfants en chirurgie urologique, et une initiative menée par l’Ucsa du Muret, à Toulouse, pour sensibiliser les détenus aux questions d’hygiène.

C’est la deuxième année que les Victoires de la médecine récompensent les initiatives infirmières.

espace infirmier .com 09/11/2007 -

12 novembre 2007

Hopital : Le Comité national d'éthique souligne les limites de la T2A


La "garantie d'un accès juste aux soins de qualité n'est pas en contradiction avec une rigueur économique", mais il ne faut pas succomber "à la tyrannie du tout quantitatif" pour évaluer l'hôpital, estime le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) dans un avis rendu public hier (http://www.ccne-ethique.fr/francais/pdf/avis101.pdf ). Dans ce contexte, le recours à la T2A dans les hôpitaux n'est pas systématiquement approprié et devrait être réservé "aux actes techniques spécialisés pour le diagnostic et les soins". Selon le CCNE, l'hôpital a "dérivé de sa mission originelle d'accueil de la précarité et de la maladie, puis de sa mission de recherche et d'enseignement", jusqu'à devenir, de plus en plus, un "service public, industriel et commercial" où la rentabilité économique prime sur la dimension sociale.

La Croix - 9 novembre 2007 ; Egora.fr Avis N°101 du CCNE - 8 novembre 2007

08 novembre 2007

« Quand la peur éloigne des soins »

Libération indique en effet sur une page que « Médecins du monde dénonce le climat qui écarte les sans-papiers de ses centres ».

Le journal rend ainsi compte du rapport annuel de l’organisation sur « l’accès aux soins ».
« Une photographie très complète de la situation sanitaire des plus démunis », observe le quotidien.
Libération note que « chaque année, les chiffres de fréquentation [des centres de MDM] augmentaient. Jusqu’en 2006, où pour la première fois ils baissent fortement. […] Près de 16 % de consultations en moins dans tous les dispensaires ». « Et ce n’est en rien une bonne nouvelle », remarque le journal.
Le quotidien cite ainsi ce rapport, selon lequel « la peur existe. Elle empêche de se déplacer, de s’adresser à des structures institutionnelles. La peur empêche l’accès aux soins ».
« Tant les reculs législatifs que l’atmosphère de dénis de droit, de suspicion et bien sûr les chasses à l’étranger expliquent la baisse du nombre de patients reçus en consultation médicale », poursuit Médecins du monde.
Libération précise que cette « inquiétude […] n’est évidemment pas seule en cause. Mais elle s’ajoute à la «méconnaissance des dispositifs», «aux obstacles administratifs», ainsi qu’aux refus de soins ».
Le journal note qu’« au final, «86 % des personnes qui se présentent à MDM n’ont pas de couverture maladie» ».
Le quotidien ajoute que « face à ce paysage sanitaire de plus en plus fragilisé, Médecins du monde demande la création de permanences d’accès aux soins à l’hôpital. Et rappelle l’urgence d’aller «vers une seule couverture maladie universelle pour toutes les personnes en dessous du seuil de pauvreté» ».
Libération estime toutefois que « le climat n’y est guère favorable ».

Mediscoop le 15 octobre 2007

"Handicaps, incapacités, dépendances" Xème Colloque d’éthique de Bicêtre

ESPACE ÉTHIQUE/APHP UNIVERSITÉ PARIS-SUD/11

vendredi 30 novembre 2007, 9h-17h
Faculté de médecine Paris-Sud 11,
CHU de Bicêtre, AP-HP
63, rue Gabriel Péri
94276 Le Kremlin-Bicêtre


AVANT-PROGRAMME

Matinée

Bernard Charpentier, Doyen de la Faculté de médecine Paris-Sud 11
Emmanuel Hirsch, Directeur du Département de recherche en éthique Paris-Sud 11
et de l’Espace éthique/AP-HP

Le souci des autres
Sandra Laugier, Professeur de philosophie, Université de Picardie Jules-Verne

Autonomie et interdépendance
Yannis Constantinidès, Professeur agrégé et docteur en philosophie, enseignant dans le master
« Éthique, science, santé, société », Département de recherche en éthique, université Paris-Sud 11

Approche psychologique
Régine Scelles, Professeur de Psychologie, Université de Rouen, Psychologue clinicienne,
professeur de psychopathologie, universté de Rouen

La prééminence de la personne au-delà du handicap
Roger Mislawski, Chirurgien, docteur en droit, attaché d’enseignement à la Faculté de droit,
université de Cergy-Pontoise, enseignant dans le master « Éthique, science, santé, société »,
Département de recherche en éthique, université Paris-Sud 11

Après-midi

L’exigence de soigner en psychiatrie
Sophie Rouillard, Cadre de santé, service de psychiatrie, Centre hospitalier Loire-Vendée-Océan,
Challans (85), Département de recherche en éthique, université Paris-Sud 11

La construction de soins dans la schizophrénie
Aymeric Reyre, Psychiatre, praticien hospitalier, CHU Avicenne, AP-HP,
Département de recherche en éthique, université Paris-Sud 11,
Réseau de recherche en éthique médicale, INSERM

Alzheimer : le cumul des vulnérabilités
Catherine Ollivet, Présidente de l’Association France Alzheimer 93, coordonnatrice
du groupe de réflexion et de recherche Éthique et vieillesse, Espace éthique/AP-HP

L'enfant et l'adolescent polyhandicapé : les moments de crises durant le parcours
de soins hospitaliers

Marc Tardieu, Chef de service pédiatrie neurologie CHU Bicêtre, AP-HP

Retard mental, maladie grave et médecine de l’adolescence :
la transplantation d’organes en question

Sébastien Rouget, Patrick Alvin,Service de médecine pour adolescents,
Pôle adolescent-mère-enfant, CHU Bicêtre, AP-HP

La sclérose latérale amyotophique : Témoignages
Yvon Sinou, Hélène Danowski, Association pour la recherche sur la sclérose latérale amyotrophique

Fins de vie
Patrick Thominet, Cadre supérieur infirmer, Unité de soins palliatifs,
Hôpital Paul Brousse, AP-HP

Conclusion
Alain Bentounsi, Directeur des soins, Coordonnateur général des soins,
CHU de Bicêtre, AP-HP (SR)

Entrée gratuite dans la limite des places disponibles
Inscriptions sur
formation.ethique@sls.aphp.fr

06 novembre 2007

« L'homme bionique, c'est pour demain » Le Parisien




Le Parisien consacre sa Une à la « révolution des organes artificiels », titrant en gros caractères : « Bientôt un corps 100 % réparable ». Le journal remarque ainsi : « Œil électronique, implant auditif invisible, bras, squelette et même utérus artificiels... Jamais la technologie n'a autant révolutionné la recherche médicale ». Le Parisien relève sur deux pages qu’« un peu partout sur la planète, des chercheurs testent de nouvelles techniques pour «réparer» le corps humain. Grâce aux dernières avancées de l'électronique, du numérique, de la vidéo ou encore des liaisons sans fil, des médecins espèrent améliorer la vie de millions de patients qui souffrent ».


« Et les scientifiques français sont particulièrement en pointe ! », observe le quotidien. Le journal revient sur l’opération de greffe partielle du visage effectuée en janvier dernier par le Pr Laurent Lantieri, à l’hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne), sur un patient souffrant de la maladie de Von Recklinghausen.


Le Parisien indique par ailleurs qu’« il y a quelques jours, le Pr José Sahel, de l'hôpital des Quinze-Vingts à Paris, s'est vu décerner le prix Altran pour l'innovation », pour « avoir conçu une rétine artificielle qui pourrait bien être capable, d'ici quelques années, de redonner la vue... aux aveugles ! ».


« Reste qu'entre l'«homme réparé», qui reste une affaire de médecins, et l'«homme amélioré» ou «augmenté», qui soulève de lourds débats philosophiques, les limites sont ténues », continue le journal. Le quotidien remarque en effet que « certaines inventions dépassent les objectifs de la médecine. Ainsi, l'exosquelette, sorte de combinaison munie d'articulations électroniques, intéresse beaucoup les militaires : cet équipement peut en effet décupler les forces de ses utilisateurs ! ».

« De même, l'utérus artificiel, consistant à permettre à un foetus de se développer à l'extérieur du ventre maternel, pose de nombreuses questions éthiques. A partir de quand est-on encore un être humain ? Remplacer un membre n'a-t-il aucune conséquence ? », s’interroge Le Parisien.


Le quotidien cite toutefois Henri Atlan, biologiste et philosophe, spécialiste de la bioéthique, qui déclare que « tout progrès thérapeutique n'implique pas la recherche de l'immortalité. Pallier une déficience, ce n'est pas faire un surhomme. On a toujours mis une jambe de bois à celui qui l'avait perdue ! Il faut juste qu'il y ait assez de motivations sociales pour intéresser les gens » .


Mediscoop du 06 novembre 2007